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"Si on n'agit pas, ça va coûter plus cher et ce sont les travailleurs qui paieront": Y aura-t-il une loi climat avant les élections?

La Coalition climat - composée notamment du CNCD-11.11.11, de Greenpeace, du Fonds mondial pour la nature (WWF), de syndicats et de mouvements citoyens - réclame notamment l'adoption avant la fin de la législature de la loi spéciale climat, en discussion au parlement. Si l'avis du Conseil d'Etat rendu la semaine dernière complique la donne, "il ne constitue pas un obstacle insurmontable puisque des aménagements sont envisageables", estime son président Nicolas Van Nuffel.

Invité de Bel RTL ce mercredi matin, le Président de la Coalition climat, Nicolas Van Nuffel, est revenu sur la récente étude qui revoit le nombre de morts liés à la pollution de l'air à la hausse. En effet, la pollution de l'air pourrait être deux fois plus meurtrière que ce que l'on pensait: cette étude la juge responsable de près de 800.000 morts par an en Europe et 8,8 millions dans le monde.

"La pollution atmosphérique est entre autre liée à l’essence, au diesel etc. Si on résout le problème du climat, on va résoudre nos problèmes de santé et de qualité de l’air pour nos enfants en même temps. Il y a 80.000 emplois à créer dans la décennie qui vient, il y a des millions d’euros à récupérer sur nos soins de santé. Donc allons-y cessons d’avoir peur d’agir pour le climat", s'est exclamé le Président de la Coalition climat. Avant d'ajouter: "Il y a quelques semaines, Charles Michel a dit qu’on devait comprendre qu’il y aurait un coût si on agissait et que ce serait les classes moyennes et les travailleurs qui paieraient . Ce que moi j’ai envie de lui répondre c’est que si on n'agit pas, ça va coûter beaucoup plus cher et ce sont les classes moyennes et les travailleurs qui paieront". 


"Il va falloir sortir du pétrole"

Après qu'une délégation ait été reçue au 16 rue de la Loi ce mardi, la Coalition Climat attend des "actes forts" de la part des politiques. "Aujourd'hui l’idéalisme c’est croire que l’on va pouvoir continuer comme c’était avant. Une proposition est sur la table. J’ai des doutes qu’on arrive à un accord de coopération avant les élections. On ne convaincra pas tous les partis mais il y a une possibilité de faire comprendre aux partis flamands qu’il y a une opportunité économique", a-t-il affirmé. Avant d'ajouter: "Ce qu’ils ne comprennent pas c’est qu’aujourd’hui, on risque de rater la sortie du pétrole comme on a raté la sortie du charbon en Wallonie il y a une cinquantaine d’années. Cette transition, on n’a pas le choix, il va falloir sortir du pétrole. Donc faisons-le en le planifiant et c’est à ça que va sortir la loi climat". 

Pour rappel, les associations plaident par ailleurs pour une révision en profondeur du Plan national intégré Energie Climat, jugé insuffisant, et dont la version définitive doit être remise à la Commission européenne fin 2019. Fin janvier, M. Michel avait proposé de soumettre au Bureau du Plan une série de propositions formulées par la Coalition climat afin d'évaluer leur impact et leur financement.

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