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À l'Otan, la Belgique continue de plaider pour une double approche envers la Russie

(Belga) La Belgique a continué mardi de militer pour le maintien d'une "double approche" envers la Russie, alliant dissuasion et dialogue, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan à Riga. Bruxelles estime qu'un dialogue politique avec Moscou reste incontournable pour faire la clarté sur les intentions russes et appeler à la désescalade dans la région, a souligné par communiqué la ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès.

Cette consultation politique entre alliés de l'Otan est indispensable au regard du déploiement récent des forces russes à proximité des frontières de membres de l'Alliance, selon la vice-première ministre MR, mais aussi au vu de la situation au Bélarus, où le président Alexandre Loukachenko instrumentalise la migration en réponse aux sanctions européennes prises contre le régime après la répression en 2020 d'un mouvement d'opposition. La première journée de consultations a été également consacrée à la mise à jour du "Concept stratégique de l'Otan", un document officiel qui décrit la nature et l'objectif de l'Otan, ainsi que ses tâches de sécurité fondamentales. La question du désarmement et de la non-prolifération a aussi été abordée. En outre, les ministres ont l'intention aussi de revenir mercredi, rétrospectivement, sur le retrait des troupes en Afghanistan afin d'en tirer les leçons pour le futur. "Les membres de l'Otan sont unis. Nous conservons notre défense et notre capacité de dissuasion, mais le dialogue doit également rester ouvert", a expliqué mardi soir, Sophie Wilmès à propos de la situation aux frontières de l'Ukraine et de la Géorgie, où une concentration inhabituelle de soldats russes a été enregistrée ces dernières semaines. Sur le Bélarus, la Belgique a rappelé son plein soutien aux pays européens en première ligne, comme la Pologne, "en condamnant une fois de plus fermement l'attitude insupportable et criminelle du régime de Loukachenko". La vice-première ministre s'est félicitée de la réactivité de l'Union européenne, qui a notamment décidé de nouvelles sanctions. "Cet épisode plaide en faveur du renforcement des consultations et de la collaboration entre l'UE et l'Otan", a-t-elle commenté. Dans les domaines de la maîtrise des armements, du désarmement et de la non-prolifération, la Belgique estime que l'Otan a tout son rôle à jouer dans la poursuite de ces objectifs. Par ailleurs, Bruxelles accueille favorablement les consultations internes à l'Otan sur ces sujets, a encore indiqué la ministre des Affaires étrangères. (Belga)

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