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Accusé par tous les avocats de Belgique, Jan Jambon réagit: "Je peux avoir une opinion, non ?"

Un collectif d'une trentaine d'avocats de renommée, dont plusieurs bâtonniers, exige du ministre de l'Intérieur Jan Jambon qu'il retire et s'excuse sans tarder pour les critiques qu'il a exprimées dimanche dernier envers la ligne de défense de Sven Mary, l'avocat de Salah Abdeslam. Pour ces avocats, il incombe d'ailleurs au Premier ministre et au ministre de la Justice de rappeler le ministre N-VA à l'ordre, et ce "sans ambiguïté et sans délai".

Pour rappel, Jan Jambon avait dit ne pas comprendre la demande d'acquittement de Salah Abdeslam par son avocat Sven Mary sur la base d'un problème de procédure, sur le plateau de l'émission "De Zevende Dag" (VRT). "Je ne comprends pas cela. Un avocat est là pour faire en sorte qu'une personne reçoive une peine correcte", avait-t-il déclaré. "Que M. Mary demande maintenant son acquittement, c'est aller un pont trop loin." "Si des erreurs de procédure sont commises, il faut peut-être recommencer le procès mais cela ne peut quand même pas mener à un acquittement", avait-t-il ajouté.  

"Je peux avoir une opinion"

Face à toutes les critiques auxquelles il fait désormais face, le ministre Jan Jambon s'est montré discret. De Tijd écrit néanmoins ce mercredi que le ministre N-VA a tout de même réagi. "Apparemment, commenter équivaut à une violation de la séparation des pouvoirs", peut-on lire dans le quotidien, qui cite le ministre lors d'une conférence à la KU Leuven (Université de Louvain).

"Je ne veux certainement pas mettre en danger cette séparation. Mais je peux avoir une opinion, non? C'est mon opinion honnête en tant que citoyen. Je pense simplement qu'une erreur de procédure ne peut conduire à l'acquittement. Je ne préconise pas que la législation linguistique soit ajustée. C'est une petite erreur, dans un très gros dossier. Je soutiens que cette petite erreur devrait être rectifiée", aurait-il ajouté.

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