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Affaire Conings: "La démission du patron du SGRS, le renseignement militaire, est inévitable", selon Denis Ducarme

Denis Ducarme était l’invité de la matinale de Bel RTL. Interrogé par Fabrice Grosfilley, le député MR critique les dysfonctionnements et manquements graves dénoncés au sein du SGRS, le service de renseignement militaire, dans la foulée de l’affaire Conings.

Denis Ducarme est parlementaire depuis 2003 et il affirme n’avoir jamais vu un rapport aussi accablant à propos d’un service de l’état : "On parle de manque de professionnalisme, de manque de travail, d’absence de vision stratégique, de mauvais management, d’incapacité à utiliser les banques données communes sur les menaces terroristes, de mauvaise compréhension des niveaux de menace de l'Ocam, l'Organe de coordination pour l’analyse de la menace… ". "Le radicalisme au sein de la Défense, ce n’est pas nouveau, que ce soit d’extrême droite, d’extrême gauche ou liée à l’islamisme et on a l’impression que le SGRS, le renseignement militaire découvre tout cela aujourd’hui".

C’est comme cela que Jürgen Conings a pu se balader dans la nature avec des lance-roquettes et avec un objectif de commettre un attentat

Concernant l’affaire Conings et le fait que le militaire (avec une menace de niveau 3) n’aurait pas dû rester instructeur, ni avoir accès à des armes lourdes et des munitions, le député indique qu’il n’y a pas eu de circulation de l'information sur cette menace au sein du SGRS : "L’information a été communiquée au SGRS en février et pendant trois mois, on a laissé Conings instructeur. Celui-ci formait des militaires qui partaient en opérations et on l’a laissé avoir accès à des armes de guerre. C’est comme cela qu’il a pu se balader dans la nature avec des lance-roquettes et avec un objectif de commettre un attentat et de tuer des gens", déplore le parlementaire.

Denis Ducarme considère qu’il y a eu une faute grave de la part du SGRS, le service n’ayant pas informé la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, de la menace. Pour lui, la démission du patron de ce service est "inévitable". "On ne peut pas recommencer derrière une des crises les plus graves que nous ayons connue au niveau de la Défense comme si de rien n’était avec une petite tape sur les doigts, on ne peut pas fermer les yeux sur les responsabilités", estime-t-il.

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