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Aide belge en Irak: voici pourquoi deux C-130 prêts à partir sont cloués au sol

La confusion règne au sein du gouvernement en Affaires courantes à propos de la participation de la Belgique au transport de l'aide humanitaire en Irak. Les C-130 sont prêts à partir mais aucune décision n'a été validée sur le financement de cette opération.

Dans une abbaye de Braine-l'Alleud, les denrées non périssables s'accumulent depuis plusieurs jours. L'Eglise maronique se réjouit de la générosité de paroissiens, qui se sont mobilisés pour venir en aide à la population kurde. Ces denrées alimentaires devraient quitter la Belgique prochainement. "On a eu un coup de téléphone samedi soir qui nous explique qu'il y a un avion qui va partir le jeudi vers l'Irak en apportant des aliments ", a expliqué Marc Saadi, moine, au micro d'Emmanuel Dupont. Un avion? Quel avion? Un avion de l'armée devrait donc, selon les moines, s'envoler jeudi. Mais cette information semble échapper au ministre de la Défense: "L'armée a à sa disposition des avions qui peuvent effectuer un vol, mais il faut encore en décider. La décision n'est pas encore prise" , a indiqué Pieter De Crem, au micro de Martin Vachiery. Le ministre des Affaires étrangères promet de l'aide, puis se montre moins sûr Alors qui décide? Vendredi dernier, le ministre de Affaires étrangères, Didier Reynders, déclarait à l'issue d'une réunion en urgence de l'Union Européenne que la Belgique allait contribuer au transport de l'aide humanitaire, au même titre que la France, le Royaume-Uni ou l'Allemagne. "Il n'y a pas de planning de départ. C'est en fonction des demandes qui seront réalisées par la Commission européenne. Ça permet d'ailleurs de partager les frais entre la Belgique, la Défense et la commission qui devrait intervenir". Deux avions seraient prêts à décoller Qui va payer la facture? C'est peut-être la question qui fâche. Les budgets du gouvernement en Affaires courantes sont verrouillés. La coopération belge a libéré la semaine dernière des aides supplémentaires pour l'Irak à hauteur de 2 millions d'euros. Une somme qui n'est pas destinée à financer le transport. Deux avions de la Défense seraient prêts à faire le voyage. Reste à trouver les moyens de les faire décoller.

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