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Amnesty achemine 65.000 signatures en canot pneumatique au cabinet du Premier ministre

(Belga) A l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, des représentants d'Amnesty International ont déposé, mercredi matin à 09H00, environ 65.000 signatures, embarquée dans des sacs à dos à bord d'un canot pneumatique, au cabinet du Premier ministre Charles Michel. Quelque 40.000 signataires réclament une politique migratoire plus respectueuse des droits des personnes fuyant les violences et les persécutions, notamment en déployant des voies sûres et légales et en réalisant un meilleur partage de responsabilité à l'échelle européenne. Une délégation a été reçue par le Premier ministre Charles Michel.

Des vélos ont circulé autour du 16 rue de la Loi en arborant des messages tels que "Des voies sûres et légales, pas des passeurs" et "Humanité = solidarité". Alors que le gouvernement semble voir dans l'externalisation des frontières l'avenir des politiques migratoires, les représentants d'Amnesty ont rappelé, lors de la rencontre, l'importance de l'inscrire dans un cadre d'analyse qui respecte les droits humains, alors que des coopérations avec des pays tiers, comme la Libye et la Turquie, mènent à de graves violations des droits humains. Dans le cadre de la réforme du règlement de Dublin, dont il sera question lors du Sommet européen des 28 et 29 juin prochains, ils ont entendu la volonté du Premier ministre d'engager la Belgique dans une solution équilibrée, fondée sur les principes de responsabilité et de solidarité, et ont insisté en rapport sur l'intérêt de mettre en place un mécanisme obligatoire de répartition entre les États. Selon le règlement Dublin, le pays dans lequel a été formulée la demande d'asile est chargé de rendre la décision finale. "Si nous sommes satisfaits d'entendre que la Belgique est en faveur d'un mécanisme de solidarité, nous avons également exprimé notre vive inquiétude face à la volonté du gouvernement de maintenir sa position d'enfermer des enfants accompagnés de leur famille en dernier ressort", ajoute Valérie Michaux, directrice des campagnes de la section belge francophone d'Amnesty International. "La détention d'un enfant accompagné ou non pour des raisons liées à l'immigration va toujours à l'encontre de l'intérêt supérieur de l'enfant". Les représentants d'Amnesty ont encore plaidé pour que le regroupement familial soit facilité. De plus, 2 autres pétitions de plus de 12.000 signatures chacune ont été remises au Cabinet. Elle concerne la mise en place d'un moratoire sur les retours en Afghanistan et un appel à cesser toute coopération avec les autorités libyennes, les migrants ramenés vers la Libye étant victimes d'abus tels que le viol, la torture, l'esclavage et la détention. (Belga)

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