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Analyse: pourquoi Sophie Wilmès joue-t-elle les prolongations ?

Un coup de fil, en fin de matinée ce vendredi, pour tout expliquer au Roi... Au bout de la ligne, les deux préformateurs, Egbert Lachaert et Conner Rousseau, qui devront détailler le contenu de l'accord, ficelé jeudi après-midi entre les 7 partis engagés dans les négociations fédérales.

D'abord, il autorise Sophie Wilmès à rester plus longtemps, deux semaines de plus, à son poste, avant de demander la confiance à la Chambre. Mais il doit aussi préciser les avancées dans les discussions.

Pourquoi jouer les prolongations ?

Pour éviter la vacance du pouvoir. Eviter de replonger le pays dans les affaires courantes, à un moment où il faudra, peut-être, à nouveau, prendre des décisions fortes pour gérer l'épidémie de coronavirus.

Imaginons qu'il faille à nouveau restreindre des libertés. Mieux vaut que ce genre de décision soit prise par un gouvernement de plein exercice, appuyé par une majorité à la chambre. C'est le cas de ce gouvernement Wilmès 2.

Si la Première ministre avait demandé comme promis un vote de confiance jeudi, elle n'aurait probablement plus reçu le soutien d'une majorité. Et aurait dû aller chez le Roi faire acter sa démission.

Les 7 partis qui négocient actuellement la formation d'un nouveau gouvernement, les socialistes, les libéraux, les écologistes et le CD&V, se sont entendus pour maintenir en vie l'actuelle équipe Wilmès deux semaines de plus.

D'ici là, ils espèrent qu'ils auront trouvé un accord, sur le nom d'un successeur à Sophie Wilmès.

Et pourquoi pas, que ce successeur sera parvenu à finaliser un accord de gouvernement, dans les grandes lignes.

Après une période de quarantaine, les vraies négociations, en présentiel, entre les 7 présidents de partis, reprennent vendredi prochain. Si le préformateur Lachaert, malade du COVID19, est rétabli.

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