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Application de pistage face au coronavirus: le MR veut aller plus loin dans la protection de la vie privée et des libertés

Le MR annonce jeudi, en marge de la séance plénière de la Chambre, qu'il ne signera par une proposition de résolution qui encadre l'usage d'une application numérique dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Déposée par Ecolo-Groen, cette proposition a déjà reçu le soutien des socialistes, de l'Open Vld et du CD&V. Les libéraux francophones estiment que cette proposition de résolution n'offre pas de garanties suffisantes.

La proposition d'Ecolo-Groen est prise en considération ce jeudi en séance plénière. Le texte demande notamment que tout système futur devra fonctionner sur une base volontaire et d'une manière décentralisée. Autres garanties énoncées: l'anonymisation des données et leur destruction après usage ainsi que l'absence de géolocalisation, comme le recommande la Commission européenne.

"Le MR ne peut signer le texte de résolution en l'état car il ne va pas assez loin dans le respect de la vie privée et de la protection des libertés", réagit la députée Nathalie Gilson. "Le texte n'insiste pas non plus suffisamment sur la nécessaire concertation et coordination avec les Régions qui sont compétentes pour le traçage des personnes". Pour l'élue libérale, "le texte se centre uniquement sur le digital mais une série de collecte de données parallèles et connexes doivent également pouvoir être encadrées (enquêtes, études, etc.)". Le MR annonce d'ores et déjà le dépôt d'amendements lors de l'étude du texte en commission.

Jeudi, le ministre Philippe De Backer a été interrogé sur cette question par Khalil Aouasti (PS) et Sammy Mahdi (CD&V). "Le tracing, c'est une compétence de Régions", a-t-il rappelé. "Et le fédéral va bien sûr soutenir cela. Il est clair qu'il y aura une collaboration entre les niveaux de pouvoir. Au fédéral, nous devons prévoir le cadre, les critères, les conditions ou encore la protection de la vie privée. Et bien sûr, l'application sera installée sur base volontaire. On ne peut pas obliger les personnes à communiquer leurs informations (personnelles)". 

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