Partager:
3 mois déjà que Sophie Wilmès a prêté serment devant le Roi. Au Parlement, 9 partis ont accordé leur confiance. 10 partis la soutiennent dans les pouvoirs spéciaux face à la crise du coronavirus. Mais les pouvoirs spéciaux du gouvernement Wilmès, même si théoriquement ils pourraient être renouvelés, se terminent bientôt. Fin juin, c’est fini.
"Nous aurons toujours le gouvernement Wilmès qui sera en place sauf si d'aventure, le gouvernement présente sa démission, ce qui est toujours une possibilité. Sauf si d'aventure, le gouvernement demande la confiance et qu'il ne l'obtient pas. Et sauf si d'aventure, il y a une motion de défiance constructive qui est avancée", éclaire Pascal Delwit, politologue – Université Libre de Bruxelles.
Actuellement le gouvernement Wilmès n’est composé que de 3 partis : les libéraux du MR les libéraux flamands de l’Open Vld et les sociaux-chrétiens du Cd&V. Leur poids : 38 députés sur 150. Et sans majorité, difficile pour Sophie Wilmès de rester première ministre.
Quels sont les 3 scénarios possibles?
- Un gouvernement avec la N-VA (30% de chances selon Pascal Delwit)
- Un gouvernement sans la N-VA (10 % de chances selon Pascal Delwit)
- Le retour à la case "élections" (60% de chances selon Pascal Delwit)
"C'est très difficile du point de vue des Francophones d'atteindre un accord avec la N-VA, c'est quasi impossible avec les partis néerlandophones d'avoir un accord sans la N-VA et aujourd'hui, il y a par défaut les élections. Surtout qu'une part de la population est d'accord avec cette idée", argumente le politologue.
Une certitude : l’été 2020 sera fait de négociations politiques et de détours par la case "Palais Royal".
