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Bouchez demande à De Croo de prendre le "leadership" dans le dossier de la sortie du nucléaire

(Belga) La ministre fédérale de l'Energie, Tinne Van der Straeten, ne respecte pas les engagements pris dans le dossier de la sortie du nucléaire, soutient le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Il demande au Premier ministre, Alexander De Croo, de prendre le "leadership".

La ministre écologiste a soumis vendredi à ses partenaires gouvernementaux une note dans laquelle elle propose de confirmer le calendrier de sortie du nucléaire tel qu'il est prévu dans la loi, soit l'arrêt de tous les réacteurs d'ici 2025. Une première réunion en comité ministériel restreint a eu lieu vendredi en fin d'après-midi. Le sujet revient lundi en "kern" mais aucune décision n'est attendue. Le MR a pris fait et cause pour la prolongation de deux réacteurs après 2025, une option laissée ouverte par l'accord de gouvernement. Interrogé dans "La Libre" et sur Bel RTL, le président, Georges-Louis Bouchez, estime que cette piste n'a pas été étudiée. Comme d'autres membres du gouvernement, il s'inquiète notamment du sort du projet de centrale au gaz de Vilvorde, l'une des deux nouvelles unités de production qui doit contribuer à compenser la fin du nucléaire et dont le permis a été refusé. "Est-ce que dès que la ministre voit qu'il n'y a pas le permis pour Vilvorde, elle ne se dit pas qu'elle doit travailler son plan B? Elle ne l'a pas fait, pourquoi? Parce qu'elle n'a qu'un seul objectif: sortir du nucléaire de manière dogmatique. La sécurité d'approvisionnement ne l'intéresse pas, le climat manifestement pas beaucoup plus, vu les émissions de CO2", a-t-il affirmé sur Bel RTL. Le président libéral exhorte le Premier ministre de "prendre le leadership" et de rappeler l'accord de gouvernement. Il estime aussi que le parlement doit être en mesure de mener son travail de contrôle. Il demande que l'ensemble des documents de ce dossier soit rendu public. A ses yeux, les procédures administratives pour prolonger les deux réacteurs les plus récents, soit Doel 4 et Tihange 3 peuvent être entamées dès maintenant. L'un des problèmes qui se pose en effet en cas de prolongation est la longueur des opérations administratives, législatives et techniques à mener qui reporterait les effets de la décision au-delà de 2025. Parmi les étapes à respecter, il y a par exemple la tenue d'une consultation publique, imposée par un arrêt de la Cour constitutionnelle de mars 2020. Pour un certain nombre d'acteurs de ce dossier, c'est sous le gouvernement Michel qu'une décision aurait dû être prise. Or, à cette époque, la majorité suédoise a confirmé l'échéance de 2025. (Belga)

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