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Comment gérer une affluence "normale" de 100.000 visiteurs par jour rue Neuve à Bruxelles? Le bourgmestre dévoile la stratégie de la Ville

Ce mardi 1er décembre, les commerces dits non essentiels rouvrent leurs portes. Comment gérer ce défi sur le plan sanitaire et logistique ? Invité politique de Fabrice de Grosfilley ce matin sur Bel RTL, Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles, a expliqué ce que la Ville met en place dans ses rues commerçantes, et notamment rue Neuve.

Il y a de nombreux quartiers commerçants à Bruxelles. Il y a la rue Neuve bien sûr, mais aussi la Bourse, la rue Dansaert, le haut de la ville avec la Toison d’Or. C’est surtout sur la rue Neuve que va se concentrer l’attention aujourd’hui ? C’est là que c’est le plus problématique ?

"Pour que vos auditeurs comprennent, la rue Neuve un jour d’affluence normale, c’est 100.000 visiteurs, donc c’est énorme, dans une rue piétonne relativement étroite. C’est vrai que comme l’a expliqué le docteur Gerard de Saint-Pierre dehors si vous portez le masque, que vous êtes en mouvement, vous allez peu de risque de contamination. Maintenant on a détecté quand même la façon dont le virus se diffusait. L’important c’est de garder un flux, que les gens ne stagnent pas, qu’ils ne soient pas les uns contre les autres. C’est vraiment ce que l’on va essayer de créer, c’est d’éviter les files." 

Comment vous faites ça alors rue Neuve ? On met un sens de circulation, on met un filtrage à l’entrée ?

"D’abord on a des technologies. On travaille avec l’ULB et avec des opérateurs télécom pour en permanence savoir combien de personnes sont présentes sur les différentes zones de la rue Neuve."

Cela veut dire que l’on repère les GSM et comme ça on a une idée de la densité ?

"Notamment les GSM, mais on procède également à différents comptages avec des capteurs, avec 25 stewards présents, avec de nombreuses forces de l’ordre pour qu’en permanence il y ait une fluidité. Il y a des zones vertes, oranges et rouges. Et quand c’est rouge, on peut en arriver à fermer la rue et demander aux gens de passer leur chemin. L’idée est évidemment de ne pas recréer des files ailleurs." 

Donc, on pourra fermer la rue Neuve si on rentre dans ce que vous appelez la zone rouge, c’est-à-dire si la densité devient trop importante ?

"Si on devait en effet arriver à une densité trop importante ou s’il y a de trop grandes files devant les magasins, les stewards vont vous demander de bouger, de passer votre chemin, de revenir plus tard ou de rentrer par une autre entrée. Le but je l’explique c’est vraiment que les gens restent en mouvement et stagnent le moins possible. On sait qu’il y aura des files devant certains magasins mais si la distance sociale est respectée, si le masque est porté, honnêtement les risques sont limités."

Théoriquement, ce sont les commerces qui sont d’après l’arrêté ministériel responsables de la gestion des files devant leurs magasins. Rue Neuve et dans d’autres quartiers, c’est donc la Ville qui prend cela en charge ?

"On va les aider évidemment. Notre boulot c’est d’aider nos commerçants. C’est plus de 4.000 emplois la rue Neuve par exemple. Tout autour ce sont des gens qui vont enfin revivre et avoir un salaire." 

On ferme si c’est nécessaire. Et s’il y a des comportements récalcitrants, la police peut verbaliser ?

"Evidemment, ce sont des amendes très lourdes. On en a dressé plus de 10.000 depuis le début de la crise. C’est 250 euros. Mais je le répète, si chacun se discipline, écoute les injonctions des forces de l’ordre et des stewards, cela se passera bien." 

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