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Commission d'enquête Covid-19: "Des ministres payés 11.000 euros, qui ne se sentent pas responsables" accuse le PTB

Invité de Fabrice Grosfilley ce matin sur Bel RTL, Germain Mugemangango est revenu sur la commission d'enquête Covid-19 du parlement wallon au sein duquel il est chef de groupe PTB. Cette commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire par la Wallonie a débuté le 31 août avec l'audition du ministre-président Elio Di Rupo (PS). 

Depuis, les sujets les plus importants n'ont toujours pas été évoqués estime le député PTB qui se dit "sidéré par ce à quoi on assiste jusqu'à maintenant". "On voulait une commission d'enquête sur les maisons de repos que les partis de la majorité ont refusée alors que c'est un sujet extrêmement important. Depuis plusieurs réunions, on a vu d'autres ministres que la ministre Morreale (ministre wallonne de la Santé, NDLR). On parle de toute une série de choses comme les pistes cyclables. Pour nous, ce n'est pas l'essentiel", indique Germain Mugemangango. 

"Éviter la chasse aux sorcières"

Selon le chef de groupe PTB, la commission évite de désigner des coupables : "Je suis vraiment étonné du fait que dans cette commission, la principale préoccupation de la majorité PS-Mr-Ecolo, est d’éviter ce qu’ils appellent 'la chasse aux sorcières'. Donc éviter de désigner des responsables. On a des soignants qui ont dû prendre leurs responsabilités dans les maisons de repos, des familles qui ont dû prendre leurs responsabilités par rapport aux victimes. Alors, on a des ministres qui sont payés 11.000 euros par mois, qui ne se sentiraient pas responsables des décisions qui ont été prises ou des mécanismes qui n’ont pas été détectés".

Germain Mugemangango estime notamment que le fait de ne pas hospitaliser les résidents de maisons de repos aurait dû être invalidée par la ministre de la Santé Christie Morreale. Cette décision a toutefois été prise sur base scientifique. "Madame Morreale est présente à la conférence interministérielle, Elio Di Rupo est présent au CNS (Conseil National de Sécurité), sans compter les présidents de partis qui sont présents au Superkern. Il fallait lutter à ce moment-là contre ces mesures dans les maisons de repos", soutient-il.

À la question de savoir s'il existe des responsabilités politiques, le député PTB n'a pas de doute : "Bien sûr, et on doit pouvoir les déterminer. C’est vraiment essentiel". 

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