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Couvre-feu wallon et salons de beauté, seules nouveautés de début mars

(Belga) Lundi, deux nouvelles mesures seront d'application, d'une part la réouverture selon un protocole strict des salons de beauté, pédicure non médicale, massage, tatouage et piercing, et d'autre part l'assouplissement du couvre-feu en Wallonie qui passe de 24h à 5h. A Bruxelles, en revanche, le couvre-feu de 22h à 6h est prolongé jusqu'au 31 mars.

Le comité de concertation s'est donné vendredi une semaine de plus pour analyser la situation épidémiologique. Les assouplissements attendus, notamment dans l'enseignement supérieur et pour les voyages non essentiels, devront encore patienter. Le regain des contaminations et des hospitalisations observé depuis quelques jours a poussé les autorités du pays à ne pas s'engager dans cette voie. Dans le monde politique francophone, la pression se fait toutefois toujours forte pour adapter les mesures à la lassitude de la population. Le comité de concertation a d'ailleurs décidé d'intégrer dans ses chiffres des données relatives à la santé mentale. La bulle des contacts sociaux est particulièrement visée même si à ce stade la mesure reste pleinement d'application. "On n'a pas réussi à convaincre certains partenaires pour accepter de dire que, dans la durée, cela devient intenable", a expliqué le co-président d'Ecolo, Jean-Marc Nollet, sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" (RTL-TVI) en visant notamment le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (sp.a). "Je me battrai pour faire évoluer cette mesure. Même si la crise doit encore durer, les gens ont besoin de fenêtres qui s'ouvrent". Au MR, le président Georges-Louis Bouchez a plaidé pour de la "créativité". A ses yeux, il faut sortir d'une réponse binaire: soit les mesures sont durcies, soit elles sont assouplies: "ça ne suffit plus". De l'aveu même du Premier ministre, Alexander De Croo, l'annonce de vendredi ressemble à une "douche froide". Les socialistes estiment que les responsables politiques doivent se garder des effets d'annonce médiatique avant les comités de concertation. "Quand on est un homme ou une femme politique responsable, on doit tenir un discours de vérité. Est-ce que sur base des chiffres, on pouvait assouplir? Non", a résumé le vice-Premier ministre PS, Pierre-Yves Dermagne. Le ministre de la Santé, quant à lui, défendu l'efficacité de la limitation des contacts pour éviter la propagation du Covid-19. "Le prix à payer pour un régime plus souple sur les magasins et les écoles, c'est la bulle des contacts, et c'est un succès", a fait remarquer M. Vandenbroucke en évoquant les mesures de fermeture et de couvre-feu plus strictes qui ont dû être prises dans les pays voisins. (Belga)

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