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Charles Michel présente sa démission, le Roi "tient sa décision en suspens": revivez le fil de cette soirée de crise politique

Peu avant 20h, le Premier ministre Charles Michel a annoncé mardi à la Chambre qu'il irait chez le Roi pour présenter la démission de son gouvernement. Il constate que son appel n'a pas été entendu. 

Revivez le fil des événements: 

21h06 - Un communiqué du Palais indique que "sa Majesté le Roi a reçu en audience Monsieur Charles Michel, Premier Ministre, qui a présenté la démission du gouvernement. Le Roi tient sa décision en suspens".

21h - Charles Michel vient de quitter le Palais où il est allé présenter sa démission au Roi. "L'entretien a duré 45 minutes. Charles Michel a évoqué l'impasse dans laquelle son gouvernement se trouve après avoir tenté une dernière fois de convaincre les parlementaires", détaille nos journalistes sur place Nathanaël Pauly et Maxime Simon. 

20h37 - "Ça fait 3 semaines que le Premier ministre tourne autour du pot", déclare Jean-Marc Nollet, député fédéral et co-président d'Ecolo. "Je pense que l'avantage qu'il ait présenté sa démission en allant au Palais, c'est qu'elle clarifie les choses. Le Parlement, plein et entier, avec tous les pouvoirs, peut prendre les décisions que le gouvernement ne peut plus prendre mais que le gouvernement ne pouvait de toutes façons plus prendre car il n'y avait plus d'accord au sein du gouvernement, et au sein du gouvernement. Aujourd'hui, on a fait un pas pour clarifier la situation. Et demain il faut faire d'autres pas", a-t-il ajouté. 

Les socialistes s'apprêtaient à annoncer le dépôt d'une motion de méfiance, cosignée par les Verts, afin de donner 48 heures à M. Michel pour préciser ses intentions. Ils n'en ont toutefois pas eu le temps.

20h33 - Selon le président du PS, Elio Di Rupo, Charles Michel est "coincé par sa propre coalition". "Le Premier ministre est responsable de la chute de son gouvernement", assure-t-il. "Le Premier ministre est coincé, non pas par l'opposition mais par sa propre coalition", assure Elio Di Rupo au micro de Chantal Monet de de Gilles Gengler. "Je crois que le Premier ministre porte la responsabilité de la chute du gouvernement"

20h31 - Le chef de groupe MR, David Clarinval,s'est exprimé quant à l'annonce de la démission de Charles Michel. "L'opposition voulait la tête du Premier ministre, il voulait un trophée. Ils ont balayé de la main la proposition faite par le Premier ministre", a-t-il assuré.

20h16 - Charles Michel va présenter la démission de son gouvernement. Il vient d'arriver chez le Roi.

Il constate que son appel n'a pas été entendu. Le chef du gouvernement a appelé dans l'après-midi le parlement à constituer une "coalition de bonne volonté" afin de poursuivre le travail politique jusqu'aux élections du 26 mai. Il a proposé une "feuille de route" reposant sur trois chantiers: le pouvoir d'achat, la sécurité et le climat. Si le Premier ministre a fait des ouvertures sur certains sujets, les engagements ont semblé beaucoup trop vagues à l'opposition. Les socialistes s'apprêtaient à annoncer le dépôt d'une motion de méfiance, cosignée par les Verts, afin de donner 48 heures à M. Michel pour préciser ses intentions. Ils n'en ont toutefois pas eu le temps.

A la reprise de la séance plénière, peu avant 20h, le Premier ministre a demandé la parole et annoncé qu'il se rendait chez le Roi pour lui présenter la démission de son gouvernement. "J'ai exprimé cet appel avec une profonde sincérité et une profonde conviction dans l'intérêt des citoyens. Je constate que cet appel n'a pas convaincu, n'a pas été entendu, à ce stade en tout cas", a-t-il déclaré. L'appel du Premier ministre faisait également grincer des dents dans la coalition orange-bleu. 

La présidente de l'Open Vld a rappelé sur twitter le souci des libéraux d'achever le travail entrepris par l'ex-majorité suédoise, notamment à propos du budget et du jobsdeal. 


Rappel des faits: 

Quelques minutes avant, nous apprenions qu'une motion de méfiance allait être déposée à la Chambre après la déclaration du Premier ministre Charles Michel qui a proposé au parlement une "coalition de bonne volonté" pour gouverner le pays jusqu'aux élections du 26 mai.

Les signataires de la motion estiment que les explications du Premier ministre ont été trop vagues. Ils lui offrent la possibilité d'apporter des éclaircissements en posant des actes concrets d'ici jeudi, lorsque la motion sera soumise au vote. Si les explications du Premier ministre ne convainquent pas, les signataires voteront en faveur de la motion, qui recueille d'un plus large soutien. Septante-six membres de la Chambre au moins doivent voter la motion pour que la confiance soit formellement retirée au gouvernement.

Pour rappel, la motion de méfiance désigne ce mécanisme permettant à une assemblée de renverser un exécutif, ou de remplacer un ou des membres d'un exécutif contre leur gré, sans provoquer d'élections anticipées.

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