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D'anciens collaborateurs de Joëlle Milquet chargent l'ancienne ministre: est-ce la cause de son départ précipité?

Les langues se délient chez les anciens collaborateurs de Joëlle Milquet, qui alourdissent le dossier à charge de l'ancienne ministre cdH. D'anciens employés de cabinet ministériel l'accusent notamment d'avoir utilisé le chauffeur du ministère pour conduire ses enfants et faire ses courses. Des révélations qui auraient poussé la principale intéressée à se retirer in extremis des élections pour une mission bénévole auprès de Jean-Claude Juncker...

Plusieurs témoignages accablants ont été recueillis par le Vif l'Express. D'anciens employés de cabinets ministériels qui accusent notamment Joëlle Milquet d'avoir utilisé le chauffeur du ministère à des fins privées.

C'était devenu une habitude. Le chauffeur particulier du cabinet, qui emmène les enfants à leur camp scout, qui fait des photocopies pour leurs cours, qui va faire les courses familiales, etc… C'est une des informations, vérifiées à de multiples sources, parmi les anciens collaborateurs de la ministre de l'Intérieur de 2014.

Autres dérives évoquées : l'utilisation de voitures du cabinet par des enfants de la ministre. On parle aussi d'une surveillance des emails de ses collaborateurs, pour trouver qui fait fuiter des documents internes vers la presse.

Une série de comportements sur lesquels la justice enquête. De la prise illégale d'intérêt, à ce détournement de deniers publics présumés.


Joëlle Milquet conteste à 100%

Joëlle Milquet, de son côté, conteste l'intégralité des faits. Son conseil rappelle qu'il est légal d'utiliser les ressources du cabinet pour aider un ministre dans ses tâches privées. Pour le reste, son avocat évoque des rumeurs infondées, que l'instruction ne parvient pas à prouver depuis plusieurs années. La réaction d'Adrien Masset, le conseil de Joëlle Milquet, suite à l'article du Vif, est à lire dans son intégralité via ce lien.

Pour rappel, Joëlle Milquet avait prévu de revenir en politique mais s'est soudainement retirée des listes au fédéral.

C'était jeudi dernier, mais est-ce vraiment à cause de ces nouvelles accusations ? En tout cas, Joëlle Milquet savait que ces informations allaient paraître. Son avocat s'entretenait encore avec des journalistes du Vif deux heures avant l'annonce du retrait de l'ancienne ministre. Mais impossible d'affirmer que ce sont ces nouvelles révélations, ce nouveau dossier consacré à ses affaires judiciaires, qui ont motivé sa décision.


Qui a contacté qui ?

Sa version à elle, c'est que le président de la commission européenne l'a contactée mercredi dernier, pour lui confier une mission sur l'aide aux victimes de terrorisme. Et que c'est ce nouvel élément qui l'a convaincue de quitter la campagne électorale.

Nous avons cherché à vérifier cette information auprès des services de Jean-Claude Juncker. Ils nous ont confirmé que Joëlle Milquet était bien engagée, à titre bénévole. Mais à aucun moment, la commission n'a voulu confirmer si c'est le président de la commission qui a lui-même contacté l'ancienne présidente du cdH, ou si c'est Joëlle Milquet qui l'a contacté. Ni à quel moment ces contacts ont réellement eu lieu.

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