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De Bue: "pas de griefs qui justifieraient des sanctions au départ des pouvoirs locaux"

(Belga) "Dans l'état actuel de sa connaissance du dossier", la ministre de tutelle Valérie De Bue "ne voit pas de griefs à l'encontre du député-bourgmestre Dimitri Fourny (chef de groupe cdH au parlement wallon) qui justifieraient des sanctions au départ des pouvoirs locaux", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Selon le journal L'Echo, dans ses conclusions versées dans un rapport du 12 juillet, l'administration estime que le député n'a effectivement pas fauté au regard du code de la démocratie locale mais s'interroge sur un potentiel volet pénal de l'affaire, pour de possibles prises illégales d'intérêt. C'est la raison qui a poussé la ministre Valérie De Bue à transmettre le rapport en question à la voie judiciaire, poursuivait le journal. Les faits qui intéressaient l'administration des Pouvoirs Locaux, et qui pourraient intéresser la justice, concernent le rôle de Dimitri Fourny en tant qu'administrateur de l'intercommunale CHA, aujourd'hui fondue dans Vivalia. Lors de réunions, il a appuyé le recours à l'huissier de justice Bernard Graulich pour récupérer les créances de l'intercommunale. Une fois désigné, Bernard Graulich a fait appel, notamment, à Dimitri Fourny pour traiter ces dossiers. Les deux hommes se connaissent, étant aujourd'hui en copropriété dans un immeuble. La ministre De Bue a tracé le contexte de son intervention. "Suite à la demande que j'ai exprimée cette semaine, j'ai été mise en possession par mon administration, de l'ensemble des pièces du dossier tel qu'il avait été transmis en juillet à mon prédécesseur. A la lumière des éléments de l'analyse de l'administration, il me revenait de transmettre le dossier à M. le Procureur général de Liège ainsi qu'à M. le Bâtonnier du barreau de la Province du Luxembourg", a-t-elle indiqué. Dans un communiqué, la ministre MR rappelle que par un courrier du 12 octobre dernier, elle a rappelé à l'intercommunale VIVALIA les règles applicables en matière de marchés publics quant à la désignation d'un huissier de justice. "Ce rappel faisait suite à des demandes exprimées par mon prédécesseur en juillet dernier, et à la réponse y apportée par Vivalia en août. Par ce courrier, j'insiste sur la nécessité de respecter les principes de concurrence, de transparence et d'égalité de traitement dans toute procédure de ce type". Mme De Bue ajoute que tenant compte d'éléments nouvellement mis en exergue par la presse ces derniers jours, elle a demandé à l'administration des pouvoirs locaux d'investiguer plus avant sur la manière dont les huissiers sont désignés au sein de VIVALIA. "Mon questionnement étant de mieux percevoir les modalités de ces procédures telles qu'appliquées par cette intercommunale, dans l'optique d'un nécessaire contrôle de tutelle", a-t-elle précisé. L'avocat de M. Fourny a assuré vendredi que son client n'a commis aucune faute au regard du code de la démocratie locale et qu'il n'existe rien de répréhensible au niveau pénal dans le dossier Vivalia. (Belga)

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