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Démission de Furlan: "Elle arrive tard", "Un commission d'enquête s'impose"

Les premières réactions ne se sont pas fait attendre jeudi matin...

La démission du ministre wallon des Pouvoirs locaux Paul Furlan (PS), emporté jeudi par les suites du scandale Publifin, "arrive tard" et n'écarte en rien la nécessité d'une commission d'enquête sur la gouvernance, a commenté le chef de groupe MR au parlement wallon Pierre-Yves Jeholet.

"J'ai été le premier à réclamer cette démission, non pas pour viser l'homme, mais pour sa responsabilité politique, ministérielle, car des fautes devaient être assumées", a indiqué M. Jeholet à Belga.

Il pointe du doigt l'accumulation de beaucoup de faits, estime qu'il y a eu des "dysfonctionnements" au cabinet Furlan et trop de risques de conflits d'intérêts. Mais il souligne aussi une "négligence, un dilettantisme et une paresse coupable" dans le chef du Thudinien, dont il juge qu'il n'a pas agi assez vite pour empêcher le développement d'un système tel que celui dénoncé dans le scandale Publifin.

Le libéral en appelle toujours à une commission d'enquête parlementaire. Il en attend des recommandations et des "mesures radicales" en matière de gouvernance (décumul, rémunérations, conflits d'intérêts, rôle des intercommunales, place des sociétés privées en leur sein, etc).

Un paravent ?

Le co-présient d'Ecolo Patrick Dupriez a lui aussi salué le geste posé par Paul Furlan, mais il estime toutefois que cette démission ne peut servir de paravent masquant les responsabilités d'autres protagonistes du dossier Publifin.

"Je salue un geste qui n'est pas facile à poser. Paul Furlan a décidé d'assumer sa responsabilité et celle du gouvernement wallon. Il a bien dû constater qu'il ne lui était plus possible d'être l'homme de la situation et des réformes qui s'imposent", a expliqué M. Dupriez. Les Verts maintiennent toutefois leur demande d'une commission d'enquête parlementaire pour éclairer la "nébuleuse Nethys-Publifin".

"Cette démission ne peut servir de paravent. Un commission d'enquête sur la nébuleuse Nethys, sur son système de rémunération, sur le lotissement du pouvoir par les partis traditionnels, sur des flux financiers au détriment des citoyens s'impose plus que jamais. Que le scandale serve à assainir les pratiques publiques. Nous avons devant nous une opportunité de servir la démocratie", a ajouté le co-président.

D'autres démissions devraient suivre, estime l'écologiste. "Des administrateurs ont déjà démissionné, d'autres pourraient suivre, car ceux qui se trouvent au coeur de ce système sont toujours là", a-t-il fait remarquer.

La majorité "prend acte"

Le cdH dit avoir pris acte de la démission de Paul Furlan. "Par celle-ci, il a posé un geste d'intérêt général", estime le parti dans un communiqué. "A présent, le cdH demande que toutes les mesures soient prises dans les meilleurs délais pour apporter les réponses fortes en matière de bonne gouvernance dans toutes les entités", précise le parti.

Le groupe PS du parlement wallon a salué quant à lui "le travail accompli par le ministre Paul Furlan depuis 2009". "Une personnalité de grande qualité qui a su apporter toute son expérience au service des Wallons", souligne le groupe qui entend poursuivre le travail entamé par le ministre.

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