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Les députés approuvent la dépénalisation de l'avortement: les partis flamands qui y étaient défavorables contre-attaquent

Les députés ont approuvé le projet de loi dépénalisant l'avortement. L'idée est aussi d'allonger le délai pendant lequel il pourrait être pratiqué: il passerait de 12 à 18 semaines de grossesse. Les trois partis flamands (CD&C, N-VA et Vlaams Belang) qui étaient contre ont exigé une relecture de cette proposition et devraient demander un avis au Conseil d'Etat.

La réforme de l'IVG (interruption volontaire de grossesse, ndlr) a été approuvée en commission justice de la Chambre. Cette réforme est le résultat d'un texte conjoint déposé par plusieurs partis: PS, SPA, Ecolo, Groen, Défi, MR, Open VLD, PTB et PVDA. Il prévoit trois principaux amendements:

1)    L'allongement du délai légal, pour avorter de 12 à 18 semaines

2)    La réduction du délai de réflexion imposé à la femme qui souhaite avorter (passer de 6 jours à 48 heures).

3)    La fin de toutes les sanctions pénales pour la femme concernée et le médecin qui pratique l'IVG.

 
Tous les partis sont pour sauf les chrétiens démocrates flamands (CD&V), la N-VA et l'extrême droite flamande (Vlaams Belang)

Pour les partisans, ces amendements sont favorables aux droits des femmes. "Il est inadmissible aujourd'hui que les femmes traversent la frontière parce qu'elles ne peuvent plus pratiquer un avortement en Belgique, considère Eliane Tillieux, députée fédérale à la Chambre (PS). Nous voulons avancer sur la base de tout ce qui nous a été rapporté du terrain, ce que nous avons entendu en commission, sur la base de tout ce que les experts nous ont expliqué".

Le CD&V, la NV-A et le Vlaams Belang sont contre. "L'opinion publique est bien mieux informée, et cela vous ennuie, je le comprends, mais c'est une mauvaise proposition et elle n'est pas soutenue en Flandre", a estimé Valérie Van Peel, députée fédérale à la Chambre. Les partis flamands veulent une relecture de cette proposition de loi et vont demander un avis au Conseil d'Etat (ce qui pourrait prendre au moins un mois, ndlr). La procédure est donc loin d'être terminée. Cette proposition de loi ne sera donc très probablement pas votée avant plusieurs semaines.

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