Accueil Actu

Christine Defraigne ne peut pas se présenter à la présidence du MR: une dérive antidémocratique?

La course à la présidence du MR prend un tournant…agité, ce jeudi matin.

Sur Bel-RTL, Georges-Louis Bouchez sénateur et conseiller communal de Mons a annoncé ce matin qu’il entre en lice, dans la campagne. Il y a quelques jours le Ministre Denis Ducarme, s’était déjà déclaré candidat.

Mais c’est une troisième candidature potentielle, qui crée la polémique, désormais. Christine Defraigne, échevine à Liège et ancienne présidente du Sénat, envisage de se lancer dans la course. Mais elle soupçonne la direction du MR de vouloir écarter sa candidature…

Il y a deux jours. La Liégeoise a adressé une lettre à Charles Michel, président du MR, et à Richard Miller, chargé de superviser la désignation du futur président. "Il me revient que l’appareil du parti envisage de déclarer ma candidature irrecevable", écrit Christine Defraigne. Parce que l’ancienne présidente du Sénat ne fait plus partie du comité général du MR, condition nécessaire pour postuler comme président. "Une confiscation du pouvoir et une dérive anti-démocratique", juge-t-elle.

En fait, sont membres de ce comité les parlementaires en exercice (députés et sénateurs, de tous niveaux de pouvoir), les ministres, les employés politiques du parti, ou encore les représentants dans plusieurs instances économiques. 120 personnes figureraient au sein de cet organe. Mais pas ceux qui ne sont que bourgmestres ou échevins, ce qui est le cas de Christine Defraigne.

Au MR, tant les services du président, que l’organe chargé de superviser la course à la succession de Charles Michel indiquent que la sortie de Christine Defraigne est prématurée. Même si sa candidature n’entre pas dans les critères, c’est le bureau du MR, composé de tous les parlementaires du Mouvement Réformateur, qui sera au final chargé de trancher : pour valider ou refuser les différentes candidatures déclarées. Cette décision sera prise le 14 octobre.

De son côté, Denis Ducarme a lui indiqué qu’il était favorable à ce que Christine Defraigne ait le droit de concourir. Le cas échéant, cela pourrait "porter préjudice à l’image du parti".

Enfin, Georges-Louis Bouchez indique que quelqu’un comme Christine Defraigne "doit pouvoir participer aux débats, même s’il est dangereux de sortir du cadre des statuts du MR."

À lire aussi

Sélectionné pour vous