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Des enfants étrangers pourraient à nouveau être enfermés à partir du mois prochain

(Belga) Des enfants étrangers pourraient à nouveau être enfermés en Belgique à partir de début août si le conseil des ministres approuve ce vendredi l'arrêté royal qui prévoit des dispositions en ce sens. Ces enfants seront enfermés avec leurs familles dans de nouvelles unités construites au centre de rapatriement 127bis de Steenokkerzeel. Il s'agira de familles déboutées du droit d'asile qui se sont "échappées" des unités ouvertes les accueillant en vue de leur rapatriement.

L'Office des étrangers a organisé jeudi pour la presse une visite des nouvelles unités construites en annexe du centre 127bis, au bout des pistes de l'aéroport de Bruxelles-national. Il s'agit de quatre unités, deux pour des familles de six personnes et deux autres pour des familles de huit personnes. Elles y séjourneront au maximum quatre semaines - deux semaines prolongeables d'une nouvelle période de maximum deux semaines - avant leur rapatriement. Lors de la visite des lieux organisée pour la presse, la directrice du centre 127bis Brenda Melis et le directeur général de l'Office des étrangers Freddy Roosemont ont insisté sur l'intérêt qui sera porté aux enfants. Un centre de services ainsi qu'un espace de jeu et de détente seront mis à disposition. Les enfants auront la possibilité de suivre des cours. Des activités seront organisées. Les familles pourront prendre contact avec leur avocat. Dix-neuf personnes ont été engagées dont un professeur, un infirmier, un éducateur, un responsable administratif, trois "coaches" et du personnel de sécurité. Des plateaux en béton permettent la construction d'une cinquième unité, même si aucun plan ne prévoit une extension du dispositif, a indiqué Freddy Roosemont. Cette surface disponible sera mise à disposition pour des cuistax pour enfants. Pour les ONG, qui ont également visité le centre, il s'agit d'une réalité en trompe-l'œil que ne parviendront pas à masquer les bâches représentant des photos de champs. Ces enfants, parmi lesquels des jeunes de 16 ans pourront être placés en cellules d'isolement, auront une vue directe sur l'"univers carcéral" du centre 127bis et seront "confrontés à la violence de la politique d'éloignement du gouvernement belge". Leurs parents seront menottés en arrivant au centre. La réouverture d'unités d'enfermement des enfants suscite la réprobation des partis politiques d'opposition. Elle a également appelé une réaction négative de la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe. (Belga)

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