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Didier Reynders a répondu à VOS questions: "Comment faire confiance à un parti ayant promis de ne jamais gouverner avec la N-VA?"

Didier Reynders (MR), vice-Premier ministre fédéral et ministre des Affaires étrangères, a été interviewé en direct ce mercredi soir sur RTL-TVI pour La rentrée politique. Hakima Darhmouch l'a interrogé sur plusieurs sujets, et lui a posé vos questions, que vous nous avez envoyées via notre page Facebook.

Si on avait dit aux dirigeants et militants du MR, il y a quelques d'années, où en serait le parti aujourd'hui, les plus optimistes d'entre eux y auraient-ils cru? Des trois grands partis traditionnels, il est le seul rescapé de la grande lessive. Et fait même mieux que ça, désormais au pouvoir aussi bien au gouvernement wallon qu'au gouvernement fédéral. Il ne manque plus que Bruxelles où les bleus sont d'ailleurs en tête des intentions de vote (voir notre dernier Grand Baromètre).

Que comptent faire les libéraux de ce pouvoir retrouvé? Comment va s'exprimer leur "force tranquille"? Hakima Darhmouch a interrogé Didier Reynders sur ces sujets, mais lui a aussi posé les questions que vous avez envoyées via notre page Facebook.

Comment faire confiance à un parti ayant promis de ne jamais gouverner avec la N-VA?

Anouar Slaoui a posé une question sur la page Facebook de RTLinfo: "Comment peut-on faire confiance à un parti ayant promis aux téléspectateurs de cette même chaîne de ne jamais gouverner avec la N-VA? Je n'oublierai jamais M. Michel avoir entonné 3 fois "Jamais avec la N-VA". Mais la première qu'il a fait au lendemain des élections est le contraire de sa promesse".

"Je comprends la réaction, mais ce n'est pas tout à fait exact. Ce n'est pas la première chose que Charles Michel a fait", a d'abord rétorqué Didier Reynders, avant d'expliquer le comportement adopté par Charles Michel à l'époque. "Il a d'abord tenté de former d'autres majorités. Mais le Parti socialiste a souhaité nous mettre en-dehors des majorités dans les régions, et on s'est retrouvé dans cette configuration-là. C'est vrai que par la suite Charles Michel a reconnu qu'il s'était trompé", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

"En tout cas, personnellement, je peux vous dire que quand je vois comment on travaille au niveau fédéral, dans des domaines comme la sécurité, avec le ministre Jan Jambon (N-VA), ou dans les domaines économiques avec des réformes de fond, je ne regrette pas du tout le choix que nous avons fait", a commenté Didier Reynders. "Les réformes lancées aujourd'hui ne seraient pas possible avec une autre formation", a-t-il ajouté.

Ne faudrait-il pas limiter les mandats politiques à 15 ans?

Un autre témoin, Philippe Schwartz, a transmis une question pour Didier Reynders à Hakima Darhmouch: "Ne faudrait-il pas limiter les mandats politiques à 15 ans et commencer à gérer le public comme le privé?".

Didier Reynders a commencé par rappeler que dans le privé, "cette limite-là n'existe pas, je connais pas mal de responsables d'entreprises qui, quand ils font bien leur travail, ils travaillent sur une très longue durée".

D'après le libéral, le problème se pose pour "des élections présidentielles quand on a pratiquement tous les pouvoirs concentrés dans une main". "Quand on travaille dans des coalitions, le tout est de voir comment on forme des coalitions et comment on peut décider d'aller plus loin", a-t-il ajouté. Il a ensuite évoqué le cas de l'Allemagne. "Angela Merkel repart pour un quatrième mandat, et je pense que tout le monde reconnaît que c'est quelqu'un qui défend les intérêts allemands", a déclaré Didier Reynders, se montrant visiblement défavorable à une limite des mandats politiques dans le temps.

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