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Didier Reynders réagit aux propos de Bart De Wever: "Je vois beaucoup de rapprochements entre la N-VA et le PS"

La N-VA a multiplié les sorties médiatiques pour mettre la pression sur ses anciens partenaires de coalition au fédéral. Plusieurs ministres ont réagi à ces "attaques" ce matin au micro de notre journalistes Loïc Parmentier.

Didier Reynders, vice-Premier ministre, ministre des affaires étrangères et de la Défense (MR), a réagi aux "sorties" de la N-VA ce week-end qui visent à mettre le Premier ministre Charles Michel sous pression. "Je vois beaucoup de rapprochements pour l’instant entre la N-VA et le PS. J’ai entendu Monsieur Di Rupo dire que rien n’était impossible avec la N-VA. Nous, ce qu’on demande, c’est que l’on sorte un peu de ce débat opposition-majorité. On sait très bien qu’il y a un gouvernement qui n’a pas de majorité au Parlement, mais qui doit débattre du fond. Est-il possible, dans les semaines qui viennent, de parler du fond ? De parler du budget, du pouvoir d’achat, du climat ? Ou tentons simplement de rapprocher les partis d’opposition comme le PS et la N-VA".

Et des élections anticipées, est-ce une solution envisageable pour le MR ?

"On n’a pas à faire un choix. Je crois qu’il y a un choix possible dans les mains de l’opposition si elle le souhaite. Ce qu’on demande, c’est de pouvoir continuer à travailler dossier par dossier. A défaut, on sait très bien qu’on entre dans une période d’instabilité. Aller vers des élections anticipées, c’est attendre ensuite les élections régionales et peut-être former un nouveau gouvernement. On sait qu’on est parti pour de longs mois, sans capacité de trancher. Ce que je souhaite voir, c’est : peut-on discuter du climat, peut-on discuter du pouvoir d’achat au Parlement ? Comme on va le faire avec les partenaires sociaux, comme on le fait en baissant les impôts au 1er janvier. Si le PS et la N-VA veulent se rapprocher parce qu’ils sont indispensables, il faut un mariage entre eux pour aller vers un vote de méfiance… nous verrons si c’est le cas. On sent déjà des rapprochements très forts quand on entend Monsieur Di Rupo", insiste Didier Reynders.

"Si la N-VA et le PS veulent plus d’élections, c’est leur choix"

Alexander De Croo, vice-Premier ministre, ministre des Finances et de la Coopération au développement (Open VLD), a lui indiqué que "ce qu’on attend de nous, c’est de faire ce qu’on avait entamé. Nos quatre partis ensemble avaient commencé cela. La N-VA s’est enfuie du gouvernement, ça a été son choix. Cela m’étonnerait qu’elle s’enfuie aussi de ce qu’on a préparé ensemble les derniers mois".

"Je suis un peu étonné de voir que la N-VA et le PS se sont tellement vite retrouvés dans cet axe pour réorganiser des élections. Ce qu’on attend de nous, c’est de faire notre boulot. Il y a tout de même beaucoup de choses qui sont sur la table maintenant : augmenter les pensions, le job deals, etc. Les élections, de toute façon, il y en a en mai. Si la N-VA et le PS veulent plus d’élections, c’est leur choix. Mais j’en suis un peu étonné".

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