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Ecolo dévoile une partie de la note de Magnette et De Wever: "C'est l'antichambre du confédéralisme"

Après avoir rejeté la note des deux préformateurs - Bart De Wever et Paul Magnette -, Jean-Marc Nollet, co-président d'Ecolo, s'explique sur le choix de son parti et dévoile quelques points contenus dans cette note.

Hier, à l'issue de quatre heures de discussions avec les préformateurs Paul Magnette (PS) et Bart De Wever sur la note qu'ils ont confectionnée en vue de la formation d'un nouveau gouvernement fédéral, Ecolo a estimé qu'il ne pouvait se joindre au projet dans sa forme actuelle.

Sur le plan institutionnel, la base de travail présentée par les missionnaires royaux Bart De Wever (N-VA) et Paul Magnette (PS) organise "l'antichambre du confédéralisme", a estimé mercredi matin le co-président d'Ecolo Jean-Marc Nollet au micro de La Première.

La note n'a clairement pas été pensée pour les inclure, a encore répété mercredi Jean-Marc Nollet. Non seulement les enjeux climatiques et environnementaux sont "relégués au dernier plan", le "schéma institutionnel" évoqué par les deux hommes pose aussi problème, explique le co-président d'Ecolo. "C'était l'antichambre du confédéralisme. On parlait d'entité bicéphale et tricéphale pour différentes matières: justice, police, sécurité, intérieur, emploi", indique Jean-Marc Nollet mercredi matin en radio.

De plus, "la liste des articles de la Constitution qui devaient être ouverts (à révision) était complète, tous les articles y étaient, dont le 195", qui organise justement la révision de la Constitution. "On voit bien l'entonnoir dans lequel la N-VA veut nous emmener", ajoute-t-il, critiquant également la volonté du duo De Wever - Magnette de mettre sur pied un exécutif au mandat écourté.

Vers un gouvernement sans les Verts ?

Ecolo ne semble pas rejeter en bloc l'intégralité du contenu de cette note. Ce matin, sur LN24, Jean-Marc Nollet a donné plus amples explications. "Il y a des points intéressants, il faut le reconnaître", souligne le co-président d'Ecolo. "Paul Magnette a réussi à faire bouger de lignes du côté de la NVA, notamment dans les dimensions sociales."

La partie institutionnelle de cette note ne convainc en tout cas pas les Verts. Que va-t-il se passer désormais ? Il semblerait en tout cas, selon le politologue Régis Dandois, que le duo Magnette-De Wever devra faire marche arrière, et tenter un retour à la formule précédente. "La première formule qui avait été testée il y a quelques semaines", explique Régis Dandois à l'antenne de Bel RTL ce matin. "Celle qui regroupe les familles démocrates chrétiennes, socialistes, libérales et la NVA : un gouvernement à 7. Reste à savoir si c'est à 7 ou à 6, puisqu'à 7, il y a un parti de trop, qui fera les frais de ces négociations."

Mais avant d'en arriver à la formation de ce gouvernement, il faudra procéder par étapes, selon ce politologue. "Dans un premier temps, je pense qu'on va discuter des enjeux et des priorités pour la Belgique", avance-t-il. "Ensuite, il faudra discuter des partenaires et des portefeuilles ministériels."

Un gouvernement sans les Verts pourraient donc être envisagé par les préformateurs.

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