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Elections en RDC - Kabila pour une "coalition" contre "les forces prédatrices"

(Belga) Le président congolais sortant Joseph Kabila a préconisé mercredi une "coalition de toutes les forces progressites" contre "les forces prédatrices", à la veille de la passation de pouvoir à l'opposant Félix Tshisekedi, après 18 ans à la tête de la République démocratique du Congo.

"J'en appelle donc à une grande coalition de toutes les forces progressistes. Coalition contre les forces prédatrices qui se sont liguées et qui tenteront toujours de se liguer pour s'accaparer nos resources naturelles", a déclaré le président Kabila, 47 ans, dans un message à la chaîne d'Etat RTNC, son premier discours depuis l'élection présidentielle du 30 décembre. "Demain, je vais passer la main (à mon successeur) sans regret ni remord", a insisté M. Kabila, qui a félicité le nouveau président issu de l'opposition. "C'est le lieu pour moi de réitérer en votre nom comme en mon nom propre les félicitations ainsi que nos voeux de pleins succès au président élu M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo", a déclaré M. Kabila. "Qu'il soit asuré de pouvoir compter sur moi chaque fois qu'il le souhaite et que l'intérêt du pays l'exigera", a-t-il promis. Le président Kabila a rappelé que le nouveau président issu de l'opposition ne bénéficie pas de la majorité à l'Assemblée nationale, qui reste fidèle à sa famille politique à l'issue des élections présidentielle et législatives du 30 décembre. Cela "veut dire non pas un appel à la cohabitation mais une exhortation pressante des leaders politiques à regarder dans la même direction, à coaliser leurs efforts et à travailler ensemble", a-t-il insisté. le président Kabila a également invité son successeur à assurer le "renforcement du leadership" de la RDC en Afrique et sur le marché des minerais stratégiques. M. Kabila doit remettre jeudi les symboles du pouvoir à M. Tshisekedi, qui va prêter serment. C'est la première transmission pacifique du pouvoir dans l'histoire de l'ex-Congo belge depuis son indépendance le 30 juin 1960. L'autre candidat de l'opposition Martin Fayulu accuse le président Kabila d'avoir orchestré un "putsch électoral" avec la complicité de M. Tshisekedi et revendique la victoire avec 60% des voix. (Belga)

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