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Si on votait dimanche, quel serait le visage politique de la Belgique? "Le cdH se retrouve à la marge de la marginalité politique"

C'est donc un grand bouleversement qu'annonce le Grand baromètre politique national RTLINFO-IPSOS avec Le Soir et Het Laatste Nieuws. Le Parti socialiste est en forte baisse. Le MR est premier tant à Bruxelles qu'en Wallonie. DéFI prend la deuxième place à Bruxelles et signe son meilleur score au sud du pays. Le cdH s'effondre dans les deux régions. Loïc Parmentier a interrogé un politologue pour analyser ces résultats.

Si on votait dimanche prochain, quel serait le visage politique de la Belgique? Plongée dans le Grand Baromètre RTL-IPSOS-Le Soir. En Wallonie, MR est le premier parti avec 21,4%, juste devant le PS. Le PTB confirme sa troisième place, avec 17,5% des intentions de vote. Ecolo est 4e, le cdH est cinquième.

En Wallonie, la bataille est rude pour la première place entre le MR et le PS.

Trois partis montrent une nette augmentation: le PTB, qui ne cesse de grimper depuis 2015, Ecolo qui reprend des couleurs et DéFI, qui dépasse largement la barre des 5% d’intentions de vote.

Dernier fait wallon : la chute du cdH, qui passe sous la barre des 10%.


A Bruxelles, beaucoup de surprises

Mais c’est à Bruxelles que le Grand Baromètre réserve le plus de surprises. Le Mouvement réformateur est premier parti, avec 19,8% des intentions de vote, DéFI grimpe à la deuxième place, près de 10% d’augmentation, Ecolo est le troisième parti, en hausse. Le PS s’effondre à la quatrième place, suivi du PTB, en chute, et du cdH, qui baisse également.


DéFI est donc le grand gagnant à Bruxelles. Le MR est en tête, mais là aussi, il est au coude-à-coude avec le deuxième parti. Le PS est en constante dégringolade depuis les élections de 2014, et le cdH aussi.


"Un grand gagnant et deux grands perdants"

Pour le politologue Pascal Delwit, il y a un grand gagnant et deux grands perdants: "Très clairement, de la crise politique qui est intervenue dans le sceptre francophone, DéFI est un gagnant. Le perdant, c’est d’une part le cdH, celui qui a créé la crise. C’est vrai en région wallonne, c’est encore plus vrai en région de Bruxelles-Capitale, où le cdH, comme à la fin des années 90, se retrouve à la marge de la marginalité politique. Le deuxième perdant, c’est bien sûr le parti socialiste".

Il y a deux mois, Benoît Lutgen, président du cdH, espérait mettre le PS partout dans l’opposition. Deux mois plus tard, dans le grand baromètre, les deux partis paient les pots cassés.

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