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Etudes de médecine - Le concours d'entrée en médecine, "une couleuvre dure à avaler" pour la Fef

(Belga) La mise en place d'un concours d'entrée aux études en médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles à partir de 2023, en lieu et place de l'examen d'entrée, "est une couleuvre dure à avaler", a réagi vendredi auprès de Belga Lucas Van Molle, président de la Fédération des étudiants francophones (Fef).

Le gouvernement fédéral et celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont enfin accordés vendredi sur la saga des numéros Inami, ce sésame indispensable au professionnel de la santé pour attester à l'assurance soins de santé de ses prestations médicales et permettre à la patientèle d'obtenir un remboursement. Ce dossier est source de tensions depuis 25 ans. Dans le cadre de cet accord, il a été décidé qu'à partir de 2023, les personnes souhaitant entamer des études en médecine devront passer par la case concours, et non plus par celle d'un examen d'entrée. Ce qui offusque la Fef, opposée à tout filtre à l'accès aux études. La Fédération, ainsi que les représentants des étudiants en médecine de l'UMons et de l'UCLouvain, regrettent ainsi "amèrement", dans un communiqué, cette décision "qui n'arrangera ni la situation désastreuse de la médecine en Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles, NDLR), ni les inégalités d'accès aux études". Pour les représentants de la population étudiante, la Wallonie et Bruxelles sont confrontées à une pénurie de médecins, et limiter dès lors le nombre de praticiens et praticiennes n'a pas de sens à leurs yeux. En outre, ils pointent le côté "élitiste" d'un concours d'entrée alors que l'enseignement francophone est très "inégalitaire", explique M. Van Molle. "Les meilleurs, ceux qui vont réussir, seront ceux qui proviennent de milieux privilégiés. C'est un filtre social à l'entrée des études qui va favoriser l'élitisme et un entre-soi", déplore le président de la Fef. (Belga)

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