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Face au manque de terrains d'accueil, les gens du voyage menacent de mener des blocages: ils s'inspirent des gilets jaunes

Face au manque de terrains pour les accueillir durant la période hivernale, "une grosse partie des représentants" de la communauté des gens du voyage envisage de mener des actions de blocage avec leurs véhicules et caravanes, ressort-il mercredi d'un courrier adressé par voie d'avocats aux autorités d'Ottignies-Louvain-la-Neuve, dont Belga a pu prendre connaissance.

Dans un courrier adressé au collège communal et à la police d'Ottignies-Louvain-la-Neuve, le Comité national des gens du voyage dénonce "l'urgence" dans laquelle se trouve la communauté. L'organe représentatif demande qu'un relogement soit prévu pour ces personnes.


En période hivernale, le nombre de familles à accueillir est plus restreint

Si les gens du voyage bénéficient entre avril et octobre d'aires d'accueil, ces accès disparaissent de novembre à la fin mars. Les familles s'installent alors sur des terrains publics ou privés, "non prévus à cet effet" et "d'où ils sont généralement rapidement délogés".

Le Comité des gens du voyage rappelle dès lors aux autorités la nécessité, en cas d'expulsion, de fournir un relogement à ces personnes et propose de rouvrir les zones d'accueil existantes. Le nombre de familles à accueillir est par ailleurs plus restreint que le reste de l'année puisque les déplacements transfrontaliers sont moins importants pendant l'hiver.


Leur source d'inspiration: le mouvement des gilets jaunes

Si leur appel n'est pas entendu, des représentants de la communauté envisagent d'installer des blocages "de grande ampleur" en usant de leurs véhicules et caravanes. Ils disent ainsi s'inspirer du mouvement de contestation populaire des "gilets jaunes". Le comité prévient en outre que des procédures judiciaires seront engagées pour "des cas particulièrement discriminatoires ou lourds de conséquences". L'organisme vise ainsi les communes qui refuseraient un hébergement d'urgence aux familles avec enfants ou les expulsions "par intimidation (...) dans les situations d'occupation même illicite relevant de la nécessité".

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