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Faut-il arrêter de vendre des armes à l’Arabie Saoudite? "Cela ne fera du tort qu’à la Wallonie", prévient le ministre-président

Plusieurs associations de défense des droits de l'Homme montent au créneau contre l'exportation d'armes wallonnes vers l'Arabie Saoudite. Elles ont introduit un recours devant le Conseil d'Etat visant à suspendre 28 licences accordées en octobre dernier. Les explications de Sébastien Prophète, Thibault Balthazar, Bruno Spaak et Alain Hougardy dans le RTL Info 13H.

Parmi ces organismes, la Ligue des droits de l’Homme. Elle voudrait que dans les prochaines semaines, le Conseil d’Etat suspende puis annule la vente des armes à l’Arabie Saoudite. L’action concerne 28 licences d’exportations octroyées par la Wallonie en octobre.

"C’est une position commune de l’Union européenne qui prévoit différents critères qui visent à interdire l’exportation d’armes dans certains cas. Et l’Arabie Saoudite viole au minimum quatre de ces critères", explique Manuel Lambert, conseiller juridique à la Ligue des droits de l’Homme.


Violation des droits fondamentaux

Willy Borsus, ministre-président wallon l'assure : "Nous respectons scrupuleusement à la fois la loi mais aussi toute la mécanique de décision avec les avis préalables".

Pour justifier son recours devant le Conseil d’Etat, la Ligue des droits de l’Homme dénonce les violations des droits fondamentaux commises par l’Arabie Saoudite et s’appuie sur différents rapports internationaux. Le ministre-président wallon rappelle que le secteur concerne 10.000 emplois dans le sud du pays et plaide pour un embargo européen.

"Si nous prenons de façon unilatérale des décisions au-delà de ce que la loi nous impose, eh bien, tout simplement, on ne fait du tort qu’à la Wallonie", pointe-t-il.


Le secteur concerne 10.000 emplois en Wallonie

"La position commune de l’Union européenne prévoit ce cas de figure, prévoit que si un Etat refuse de vendre des armes à un autre Etat, un certain type de matériel militaire, eh bien, ce refus peut être opposé à tous les Etats de l’Union européenne", tempère Manuel Lambert, conseiller juridique à la Ligue des droits de l’Homme.

A chacun sa jurisprudence, la Ligue des droits de l’Homme invoque une victoire de 2011 dans un dossier similaire. Le ministre-président met en avant une récente décision du Conseil d’Etat concernant l’Arabie Saoudite, un arrêt qui lui était favorable.

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