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Georges-Louis Bouchez pour une "Belgique unitaire": "un retour en arrière de 50 ans" dénonce le bourgmestre de Mons

Nicolas Martin, le bourgmestre de Mons, a réagi aux propos du Président du MR sur la Belgique "unitariste". En décembre dernier, alors qu'il était déjà informateur royal, le libéral francophone avait assuré lors d’un entretien accordé au magazine Wilfried, être en faveur "d"un retour à une Belgique unitaire".

Fabrice Grosfilley: Êtes-vous unitariste comme Georges-Louis Bouchez? 

Nicolas Martin: Certainement pas. Je pense que l'unitarisme est un retour en arrière de 50 ans pour les Wallons et les Bruxellois. La Belgique unitaire, c'était la loi du plus fort. Ça veut dire que pendant plus d'un siècle, la Wallonie a fait les frais d'une Belgique unitaire puisque la politique nationale était menée majoritairement par les hommes politiques flamands.

On ne peut pas leur reprocher d'avoir voulu favoriser leur région mais 85% des investissements qui ont été réalisés au 20e siècle en Belgique ont été faits en Flandre. Je pense que Georges-Louis Bouchez a tout faux. C'est vraiment caresser l'opinion publique dans le sens du poil mais le rôle d'un responsable politique est de prendre ses responsabilités (...) Je trouve que ce serait aberrant de nier les réalités et identités régionales qui constituent ce pays. Tous les pays qui ont essayé de faire ça en ont payé les pots cassés en termes de paix civile et d'harmonie.

Georges-Louis Bouchez se dit "pour un Etat unitaire"

Le président du MR et informateur royal, Georges-Louis Bouchez, avait déclaré dans une interview accordée au magazine Wilfried être "pour un État unitaire". "Il faudrait tout remettre au niveau fédéral", avait-il indiqué dans cet entretien croisé avec François De Smet, le président de DéFI, dans lequel il expose sa vision idéale d'un pays à l'"identité totalement différente des autres", et où les régionalisations de compétences n'ont, selon lui, apporté rien de bon. Au passage, le jeune président des libéraux francophones dresse un portrait bien sombre de la Région bruxelloise, constat très personnel qui n'est pas partagé par son homologue de DéFi.

"Je suis unitariste. Moi, je suis pour un État unitaire. Je ne parle pas d'efficacité quand je vous dis ça, mais d'attachement sentimental", avait martelé l'informateur royal. 

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