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Coronavirus: 4 commissions spéciales permettront de tirer le bilan de la gestion politique de la crise

Nous pouvons commencer à tirer le bilan de cette crise du coronavirus à travers plusieurs prismes et parmi ceux-ci, il y a le politique.

Le Parlement fédéral installe cet après-midi une commission covid. Il s'agit d'une commission spéciale, elle a un peu moins de pouvoir que la commission d'enquête, qu'on compare en général à un juge d'instruction. Elle ne peut par exemple pas forcer quelqu'un à venir témoigner devant les députés s'il n'en a pas l'envie.

Les politiques vont-ils noyer le poisson?

La commission spéciale est moins rare que la commission d'enquête. Cela veut dire que l'intérêt médiatique va aussi être un peu amoindri. Par ailleurs, il y aura au total quatre commissions spéciales qui vont devoir juger de la compétence de de nos politiciens et de leur décisions pendant cette crise. Cela va certainement manquer en lisibilité, ça va être difficile de s'y retrouver, on ne pourra pas suivre nécessairement ces quatre commissions en même temps. On a donc cette impression que les politiques risquent un peu de noyer le poisson de leur responsabilités dans la gestion de la crise du coronavirus.

Avec une grande commission interfédérale, on aurait gagner en compréhension

Il y a une commission fédérale qui va s'occuper des matières qui sont de compétence fédérale et les trois autres seront installées au niveau régional. C'est logique, et pourtant on voit que pendant la crise certaines matières ont été gérées de façon collective ou co-gérées par le fédéral. Certaines matières régionales, comme les maisons de repos, ont fait l'objet de décisions au Conseil national de sécurité, où tous nos gouvernements étaient représentés, donc on aurait pu imaginer ne faire qu'une seule grande commission interfédérale à l'échelle du pays. On aurait là gagné en compréhension pour les citoyens et on aurait probablement eu des leçons plus faciles à tirer des responsabilités des politiques.

6 Belges sur 10 estime que les politiques ont une responsabilité dans le nombre de morts enregistrés

Ce qui est sûr, c'est que les citoyens ont envie de savoir, d'avoir certaines réponses par rapport à la gestion politique de la crise. Cette attente a été mesurée à travers notre Grand baromètre RTL INFO-Ipsos-Le Soir du mois de juin. Six Belges sur dix estiment que les politiques ont une responsabilité dans le nombre de morts qu'on a enregistrés en Belgique pendant l'épidémie et ils ont une idée très précise ce qui n'a pas été. Cela serait donc intéressant de confronter ces chiffres aux conclusions des différentes commissions spéciales. Ce qui n'a pas été pour les Belges, en grande majorité, c'est notamment la fourniture en masques pour le personnel soignant et pour la population, le nombre de tests ainsi que la protection de nos maisons de repos.

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