Accueil Actu

Gréve dans le non marchand vendredi en région bruxelloise

(Belga) Différents arrêts de travail et actions vont perturber le secteur du non marchand en région bruxelloise vendredi pour appeler à une revalorisation plus importante du secteur, ont annoncé en décembre les trois syndicats en front commun, qui ont déposé un préavis de grève. Cette journée marquera le début d'un plan d'actions, dont des mobilisations notables les 21 janvier, date d'une première réunion de négociation avec le gouvernement bruxellois, le 12 février et le 16 mars.

Les syndicats se donnent rendez-vous vendredi pour des actions communes à 10h00 devant la Centrale de Services à Domicile (CSD), rue Saint-Bernard à Saint-Gilles, et à 12h45 devant la maison de repos Paul Delvaux, chaussée de Boitsfort à Watermael-Boistfort. Le visuel de la vague emportant les travailleurs du non marchand, qui accompagne les actions syndicales depuis novembre, sera repris lors des différentes actions. Les grévistes mettront également en avant la demande d'une revalorisation à hauteur de 100 millions par an pour Bruxelles. Le refinancement prévu tourne autour des 7,5 millions en 2021, 15 millions en 2022, 22 millions en 2023 et 30 millions en 2024, soit un total d'environ 75 millions sur 4 ans. En comparaison, la revalorisation est de l'ordre de 100 millions en 2021 et 260 millions en 2024 à terme en Wallonie et il est question de plus de 500 millions annuels en Flandre. "Ce qui nous inquiète c'est que l'argent débloqué à Bruxelles va surtout servir à implémenter après 2021 l'IFIC, la nouvelle grille salariale des secteurs régionalisés, donc pour les maisons de repos uniquement", remarque Vinciane Convens, coordinatrice de la CNE pour le non marchand à Bruxelles. "Cela rencontre une partie de nos revendications, mais c'est largement insuffisant. La Région répond, là aussi, à une revendication patronale liée aux difficultés pour engager des infirmières dans les maisons de repos, puisqu'elles ne sont pas sur les mêmes barèmes que dans les hôpitaux". La secrétaire permanente de la CGSLB Isabelle Janssens défend l'importance d'une revalorisation transversale : "Énormément de personnes sont démotivées. On a beaucoup parlé des infirmiers, mais cela vaut pour d'autres professions du non marchand peu attractives au niveau des salaires, des horaires..." "Bruxelles a déjà reçu pour la relance 395 millions de l'Europe et il faudrait maintenant que les élus bruxellois montrent l'intérêt qu'ils disent avoir pour le social-santé", conclut Yves Dupuis, secrétaire permanent SETCA pour le non marchand à Bruxelles-Hal-Vilvorde. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous