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Hedebouw rend hommage aux travailleurs de Lidl et vise la pension à points de Bacquelaine

(Belga) Le député fédéral et porte-parole national du PTB Raoul Hedebouw a profité du 1er mai pour rendre au hommage aux travailleurs de Lidl en grève, mais aussi dénoncer le projet de pension à points du ministre Daniel Bacquelaine.

Devant un petit demi-millier de personnes rassemblées place Saint-Paul à Liège pour le 1er mai syndical, le député a jugé que le combat mené par les travailleurs de Lidl incarnait à lui seul le débat de société sur les conditions de travail de l'avenir. "Les travailleurs de Lidl sont soumis à une flexibilité à outrance, sans bénéficier de contrats à temps plein! ", a-t-il dénoncé. Pour lui, la mobilisation actuelle des travailleurs de Lidl, mais aussi des fonctionnaires fédéraux en grève lundi, ainsi que la mobilisation chez Bpost face aux plans d'externalisation commencent à faire réfléchir au sein du gouvernement. "Le printemps social arrive! ", a-t-il prédit. "Là haut, ils commencent à avoir peur. Ils ont la trouille! Et celui qui a le plus la trouille, c'est (le ministre fédéral des Pensions) Daniel Bacquelaine", lequel ne fait que reporter de mois en mois la présentation de son projet de loi pour l'introduction de la pension à points, a raillé le PTBiste. Annoncé d'abord pour fin 2017, le dépôt du texte ne cesse d'être repoussé. Dans une récente interview, M. Bacquelaine jugeait même que son vote n'était pas indispensable avant la fin de la législature actuelle, a souligné Raoul Hedebouw. Pour lui, ce nouveau régime va mener à un montant de pensions très aléatoire pour les travailleurs, alors qu'il est possible de préserver le modèle de pensions actuel, notamment en taxant les riches, a-t-il défendu. Sans citer nommément le PS, le Liégeois a aussi décoché mardi une nouvelle flèche à la "gauche traditionnelle" qui pointe régulièrement son attitude ambivalente face à l'exercice du pouvoir. "Pendant 25 ans, ils (le PS, ndlr) ont voté toutes les mesures de droite, en nous disant qu'il n'y avait pas d'alternative. Que sans eux, ce serait pire. Mais est-ce que c'est prendre ses responsabilités que de voter la chasse aux sorcières? De privatiser la CGER et du Crédit Communal? Ou de voter le blocage salarial? ", a-t-il attaqué. Pour Raoul Hedebouw, les vrais changements viendront plutôt des combats menés par les travailleurs dans les entreprises, par les citoyens dans les quartiers, par les artistes, ainsi que par le travail des délégués syndicaux. Son discours s'est déroulé sans incident. L'an dernier, au même endroit, il avait essuyé un coup de couteau dans la cuisse porté par un déséquilibré. (Belga)

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