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Hommage aux Juifs victimes des rafles à Bruxelles les 3 septembre 42-43

(Belga) Environ 400 personnes ont commémoré, dimanche au square Herschel Grynszpan à Bruxelles, les victimes juives des déportations perpétrées durant la Seconde Guerre mondiale, en présence de nombreux élus de la Ville. A l'occasion de cet hommage organisé par l'Association pour la Mémoire de la Shoah, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, a inauguré la "place des 3 septembre", au carrefour des rue du Miroir, des Brigittines et des Tanneurs.

Un jeune garçon a ouvert l'événement en chantant la Brabançonne. Lors des discours, le bourgmestre Philippe Close a rappelé la participation de l'administration belge et de ses fonctionnaires locaux. En hommage aux 1.742 Belges reconnus par l'institut Yad Vashem de Jérusalem pour avoir protégé des Juifs en bravant l'ordre autoritaire en place au péril de leur vie, le projet de dresser un "Mur des Justes de Belgique" a été préfiguré par la présentation de leur nom sur de larges panneaux. La libération de Bruxelles le 3 septembre 1944 fait écho aux rafles des Juifs de nationalité belge le 3 septembre 1943 et à celle des Juifs étrangers le 3 septembre 1942. Une cinquantaine de pavés de Mémoire, posés cette semaine rue des Tanneurs, ont été inaugurés lors de cette commémoration en la mémoire des victimes. Des témoignages des rafles ont été partagés et le prix Nobel de physique François Englert, un des enfants cachés sauvés de ce funeste destin, a ravivé le courage des Justes honorés ce jour. "La Gestapo a perquisitionné la cave de mes parents et n'y trouva personne. A la recherche d'un nouveau lieu pour héberger la famille réunie, mon père contacta à Annevoie, village des Ardennes, l'abbé Warnon, curé danois. C'était un homme d'une extraordinaire humanité. Il nous a accueilli dans sa paroisse et nous a inscrit sous des faux noms à l'administration communale". Devant l'ambassadeur russe, le bourgmestre Philippe Close a souligné "le rôle déterminant de la population russe dans la victoire contre l'ordre nazi et l'héroïsme de tous les soldats sur le front de l'est". Un concert gratuit d'Hélios Azoulay, qui a joué de la musique composée dans les camps de concentration par des déportés juifs, a clôturé l'événement en soirée à l'église de la Chapelle. Les noms des 1.742 Justes ont été projetés dans l'église lors de l'événement. La vente des 50 reproductions de l'œuvre de l'artiste juif belge Richard Kenigsman, intitulée "A bouts de souffle", a notamment permis à l'Association pour la Mémoire de la Shoah de financer la pose des pavés rue des Tanneurs. Elle a été faite de chutes de peaux appartenant à l'atelier de maroquinerie de son père, situé rue des Tanneurs pendant la guerre. (Belga)

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