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Le président du Parlement wallon André Antoine (cdH) était l'invité de la rédaction de Bel RTL ce matin. Il revenait sur la démission de Joëlle Milquet.
Martin Buxant: Est-ce que vous avez l'impression que la justice a été ou est impartiale à l'égard de Joëlle Milquet ou on se livre à une chasse à l'homme à la femme politique?
André Antoine: Moi je fais toujours confiance à la justice. Ma seule exigence, si je peux m'exprimer ainsi c'est que cela aille très vite. Ce qui n'est pas acceptable, c'est d'accuser quelqu'un et puis de ne pas lui permettre de se défendre d'être jugée rapidement. A la lumière des éléments, des indices dont j'ai pu prendre connaissance par Joëlle ou par ses avocats, franchement, c'est une décision surprenante.
Martin Buxant: Est-ce qu'elle a franchi des limites Joëlle Milquet? On est quand même pas inculpé par hasard en Belgique. Ce n'est pas une république bananière. Il y a des règles?
André Antoine: Ce n'est pas la première fois qu'une inculpation se termine par un abandon de procédure, par le fait qu'on reconnaisse la personne innocente, et quand je vois la manière farouche avec laquelle Joëlle proclame son innocence, je n'ai pas de doute parce que je la connais depuis trop longtemps. Je n'imagine pas.
Martin Buxant: Vous pensez que la justice a voulu faire tomber un "gros bonnet politique"?
André Antoine: Non ce que je regrette et j'espère que cela se fera très rapidement, c'est qu'il y a un certain nombre de devoirs d'enquête qui n'ont pas pu être réalisés. Un certain nombre de personnes incriminées n'ont pas été entendues et moi j'aime que la justice...
Martin Buxant: A ce stade, on est à une enquête partiale?..
André Antoine: J'ai vu beaucoup de vos confrères le dire ce matin directement ou implicitement et cela ça renvoit à un malaise et je peux comprendre que pour Joëlle, cela soit à ce point injuste de voir que l'instruction n'a pas été complète et que c'est une décision humainement extraordinairement difficile.
