Accueil Actu

L'accueil de la petite enfance réclame sa réforme avant les élections de mai 2019

(Belga) Dix-neuf organisations (associations, syndicats, fédérations) ont profité jeudi de la Fête de la Communauté française pour appeler le gouvernement francophone PS-cdH à dégager, lors du conclave budgétaire de cet automne, les moyens nécessaires à une réforme de l'accueil de la petite enfance (0 à 3 ans), en gestation depuis 2015.

"Sans engagement financier avant les élections (de mai 2019), la réforme sera renvoyée aux calendes grecques avec, dans la foulée, la réponse aux besoins des enfants et des familles", alertent ces organisations, parmi lesquelles on retrouve la Ligue des familles, les syndicats chrétien, socialiste et libre, ainsi qu'une quinzaine d'opérateurs sectoriels. La ministre en charge, Alda Greoli (cdH), a présenté avant les vacances d'été un projet qui "renforce la qualité, prévoit de véritables postes de direction dans les crèches, des places moins chères, des puériculteurs-trices mieux outillé-e-s et plus nombreux-ses, des incitants à davantage de mixité, etc.", soulignent les organisations. C'est encourageant à leurs yeux, "mais apprendre, juste avant les congés politiques de l'été, que le projet est reporté, c'est la goutte qui fait déborder le vase". Les dix-neuf signataires dénoncent le retard encouru, alors qu'il n'y a actuellement qu'"à peine une place en crèche pour trois enfants, une sur cinq à un prix démocratique, des modes de fonctionnement pas assez souples par rapport aux besoins des parents, un grand manque de mixité sociale, des crèches au bord de la faillite et des professionnels en manque de reconnaissance". Laisser au prochain exécutif la possibilité de reprendre la réforme de zéro serait "un échec lourd pour l'actuel gouvernement", disent les signataires. Ils attendent aussi le lancement de la prochaine programmation de création de places du Plan Cigogne III (6.400 places à créer entre 2019-2022). (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous