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L'analyse d'Antonio Solimando: les préformateurs aboutiront-ils là où Elio Di Rupo a échoué?

La mission des préformateurs désignés hier par le roi Philippe s'annonce compliquée. Le socialiste Rudy Demotte et le N-VA Geert Bourgeois doivent tenter de dégager des points d'accord pour une coalition au fédéral. C'est seulement la 2ème fois dans notre histoire que l'on nomme des préformateurs. La première c'était à l'été 2010. Et ça s'était soldé par un échec.

Nous sommes, à l’époque, un mois seulement après les élections. On ne sait pas encore, donc, que la formation de ce gouvernement sera la plus longue de notre histoire. Le 8 juillet. Bart de Wever, informateur, a terminé sa mission. Et le Roi Albert 2 nomme Elio Di Rupo pour lui succéder. D’ordinaire, et depuis des décennies, à l’informateur succède le formateur qui devient ensuite premier ministre. Mais en 2010, le souverain comprend que la situation politique est plus compliquée. Au président du PS, il confie donc plutôt le rôle de préformateur. Son rôle sera de trouver deux majorités. Une sur les dossiers économiques. Et une autre, plus large, pour réformer les institutions belges. Sur une esquisse de réforme de l’Etat. Pendant près de deux mois, Elio Di Rupo va donc imaginer une solution pour la scission de l’arrondissement politique et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde, voir qui soutient un refinancement de Bruxelles, et pour quels montants. Finalement, la mission se solde par un échec : N-VA et CD&V recalent, la projet de 6ème réforme de l’Etat.

Ce jour-là, Elio Di Rupo affirme que sa mission revenait à chercher à "concilier l’inconciliable". La formule colle parfaitement à la situation de 2019. Tant les positions du PS et de la N-VA semblent incompatibles à ce stade.

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