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L'enseignement secondaire spécialisé, champion des exclusions d'élèves

(Belga) Destiné à rencontrer les besoins éducatifs des enfants en difficultés, les établissements d'enseignement spécialisé en Fédération Wallonie-Bruxelles sont proportionnellement -et un peu paradoxalement- ceux qui excluent ou refusent le plus de réinscrire des élèves.

La tendance est particulièrement forte dans l'enseignement secondaire spécialisé, où un élève sur 60 en moyenne fut écarté au cours de l'année scolaire 2016-2017. "C'est effectivement un taux extraordinaire d'exclusion définitive", admet Jacques Vandermest, directeur en charge de l'obligation scolaire et de l'assistance aux écoles auprès de la direction générale de l'enseignement (AGE) de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces mesures sont le plus courantes auprès des établissements spécialisés dits de type I (pour les enfants en retard mental léger) et de type III (enfants souffrant de troubles de comportement). Mais où aboutissent ces enfants déjà fragilisés une fois écartés? "Dans une autre école spécialisée...", répond M. Vandermest. "Mais c'est clair que la situation est particulièrement difficile. Les écoles d'enseignement spécialisé ne représentent que 5% des établissements scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles. Un enfant exclu d'une école spécialisée dans un certain type de troubles doit retrouver une place dans une autre école spécialisée dans ce même type. Le problème, c'est que les distances entre deux écoles similaires peuvent parfois être fort grandes". Selon l'administration, aucun enfant exclu n'est jamais livré à lui-même après pareille déconvenue. Chaque réseau d'enseignement (officiel, libre, ...) dispose en effet de sa propre commission d'inscription, laquelle a l'obligation de retrouver une école au jeune écarté, mais toujours dans le même réseau, pour éviter que ceux-ci ne se renvoient les enfants difficiles les uns vers les autres... "Mais il est clair que ces propositions sont parfois difficiles à accepter par les parents, notamment quand l'école proposée est éloignée. Car se pose alors la question du transport vers la nouvelle école, qui peut parfois prendre plusieurs heures. Un enfant dans l'enseignement ordinaire peut attendre son bus à un arrêt. Mais pas un enfant du spécialisé...". (Belga)

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