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La Communauté germanophone compétente pour la phase régionale de la gestion du Covid

(Belga) Le Parlement germanophone a fait sa rentrée, ce lundi, à l'occasion de la première séance plénière après la trêve estivale. Après la prise de parole du président de l'hémicycle, Karl-Heinz Lambertz, le ministre-président germanophone Oliver Paasch est revenu sur l'année difficile vécue par la Belgique et l'Est du pays. D'abord les inondations qui ont ravagé la vallée de la Vesdre en juillet dernier, et ensuite la crise sanitaire que le pays traverse depuis plus d'un an et demi.

Concernant les inondations, Oliver Paasch a rappelé que la Communauté germanophone n'est pas compétente pour le fonds des catastrophes et qu'elle n'est pas autorisée à verser des aides économiques. Par contre, des mesures d'aides ont été prises. "On a par exemple donné aux CPAS et aux communes la possibilité de subsides à 90% pour l'engagement de personnel supplémentaire. Nous avons aussi mis à disposition des communes des aides à hauteur de 30 millions d'euros pour amortir les coûts supplémentaires encourus et remettre en état les infrastructures publiques endommagées. Le gouvernement a également décidé de soutenir les familles sinistrées en leur accordant une aide au logement pouvant aller jusqu'à un montant de 2.500 euros", a détaillé le chef du gouvernement. Il a salué la décision prise par le gouvernement d'accorder des aides pour un montant de trois milliards d'euros en vue de la reconstruction. Au sujet du coronavirus, le chef du gouvernement a souligné "qu'une fois la phase fédérale arrivée à terme, la Communauté germanophone devrait être compétente, au même titre que les régions, pour la gestion de la crise et la prise de mesures ciblées". "Au cours de la phase fédérale, tous les leviers de notre autonomie ont été activés", a indiqué Oliver Paasch en détaillant les diverses mesures prises par son gouvernement. Alors que la crise semble maitrisée, la majorité espère pouvoir mettre en place son programme, présenté en début de législature, qui contient 32 projets pour l'avenir. En septembre 2020, le gouvernement annonçait également un plan d'investissements de 600 millions d'euros axé autour de sept thématiques. Parmi celles qui feront l'objet de mesures, il y a par exemple les soins de santé, la protection du climat (181 millions d'euros), la lutte contre les fake news et le populisme, la digitalisation et l'installation de la fibre optique. Le manque de main d'?uvre qualifiée est un autre défi auquel la Communauté germanophone doit faire face et pour lequel le gouvernement prévoit une grande réforme en matière de formation notamment. L'image de marque de la région, la petite enfance et la jeunesse font aussi l'objet de ce vaste plan d'investissements, tout comme l'aménagement du territoire, pour lequel la plus petite des entités fédérées est compétente depuis peu. "Le centre Ternell, le barrage d'Eupen, le couvent du Heidberg ou encore Worriken sont connus au-delà de nos frontières et comptent des milliers de visiteurs. C'est pour cette raison que nous avons décidé d'investir 60 millions d'euros. La majorité de ces fonds sera consacrée au centre de vacances de Worriken où les logements seront rénovés de manière à faire des économies d'énergies", a détaillé le ministre-président. Enfin, Oliver Paasch s'est exprimé quant à la future nouvelle réforme de l'Etat. Comme elle l'a déjà exprimé, "la Communauté germanophone est prête, disposée et en mesure d'assumer les compétences qui seraient transférées aux régions dans le cadre d'une réforme de l'Etat", a-t-il rappelé. Il a précisé que d'autres discussions sont menées avec la Région wallonne en vue d'exercer les compétences provinciales. Mais le chef du gouvernement germanophone l'a encore rappelé: "Nous n'aurions rien à gagner dans un modèle 2+2 mais beaucoup à perdre." Les élus s'exprimeront lundi prochain, lors d'une séance plénière, quant à cette déclaration gouvernementale présentée par le ministre-président. (Belga)

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