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La décision finale sur la sortie du nucléaire finalement attendue "pour Noël"

Le co-président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet, était l’invité de Fabrice Grosfilley ce lundi sur Bel RTL. Il a évoqué un nouveau délai pour acter la sortie du nucléaire.

"On avance bien. Toutes les études sont sur la table. Les signaux sont au vert. Le texte est sur la table du gouvernement et on devrait décider d’ici Noël", a-t-il résumé. La deadline était pourtant initialement fin novembre, avant d’être déjà repoussée à cette semaine. "Idéalement cette semaine. En ce qui nous concerne tout est prêt en tout cas. Mais j’ai entendu que certains avaient encore quelques questions et donc voilà, d’ici Noël."

La majorité des Belges veut rester dans l'énergie nucléaire

Pour rappel, notre Grand Baromètre RTL-Ipsos-Le Soir révèle qu’il n’y a que 15% des Belges qui souhaitent une sortie immédiate et définitive du nucléaire, contre 30% qui souhaiteraient comme le MR prolonger les centrales nucléaires existantes. 33 autres pourcents voudraient investir dans de nouvelles et petites centrales nucléaires. Le Belge est donc totalement contre la sortie du nucléaire tant voulue par Ecolo. Ce qu’il en pense ? "Je ne suis pas favorable à une sortie immédiate du nucléaire. Comme écologiste, nous voulons une sortie progressive d’ici 2025. Ça nous donne encore 4 années pour sortir progressivement, étape par étape. Quatre années c’est assez pour mettre en place des alternatives."

Aucun problème d'approvisionnement en vue

Pas de problème de sécurité d’approvisionnement ? "C’est ce que dit Elia, le gestionnaire de réseau, c’est ce que valide la Creg, le régulateur, et c’est ce qu’aujourd’hui l’ensemble des études universitaires nous disent. Même si la centrale de Vilvorde ne voit pas le jour, il y a des alternatives. L’appel aux marchés a été réalisé et il y a beaucoup de projets qui ont dû être refusés, ce qui veut dire qu’on a de la réserve au cas où le projet de Vilvorde ne peut pas se réaliser."

Pourquoi les centrales au gaz devaient être créées même si on prolongeait le nucléaire

Mais créer deux centrales au gaz qui émettent du CO² pour remplacer deux centrales nucléaires qui n’en émettent pas, cela est incompréhensible pour la population du point de vue climatique. Jean-Marc Nollet a tenu à remettre les pendules à l’heure sur ce point : même en prolongeant les centrales nucléaires de Doel et Tihange, notre pays aurait eu besoin de nouvelles centrales. "Vu les retards qui ont été accumulés, il faut construire des centrales au gaz. On n’a pas le choix. Il y a eu un tel retard accumulé qu’aujourd’hui la transition nécessite pour une dizaine d’années le fonctionnement encore avec le gaz naturel, ce que je regrette bien entendu." Pour lui donc, "c’est clairement malhonnête" de dire que c’est soit le nucléaire, soit les centrales au gaz.

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