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La Fédération ne veut pas d'une réforme de l'Etat mais veut bien réfléchir à l'avenir

(Belga) La Fédération Wallonie-Bruxelles n'est pas demandeuse d'une nouvelle réforme de l'Etat tant que la précédente n'a pas encore été mise en oeuvre mais elle prête à réfléchir à l'avenir, a expliqué vendredi son ministre-président, Pierre-Yves Jeholet, à l'occasion de la fête de l'entité francophone.

"La Fédération Wallonie-Bruxelles ne demande pas de nouvelle réforme de l'Etat. Certes, on peut - et même on doit - toujours réfléchir à demain. Car rien n'est jamais éternel. Car réformer c'est avancer. Car réorganiser c'est souvent gagner en efficacité. Mais qui veut aller loin ménage sa monture. Et l'attelage belgo-belge n'a pas encore fini d'intégrer l'ensemble des conséquences liées à la 6ème réforme de l'Etat. Alors mettons-nous au travail. Intégrons et appliquons ces politiques nouvelles. Démontrons que nous pouvons tous le faire avec compétence et efficacité. Puis, nous évaluerons, nous devrons sans doute encore ajuster, corriger, améliorer. Et nous le ferons", a-t-il déclaré. La Fédération "matérialise l'union des francophones de ce pays", a rappelé le nouveau ministre-président "qui en appelle à une concertation et dialogue permanent, franc et constructif" avec les ministres-présidents des autres gouvernements régionaux ainsi qu'avec le Premier ministre actuel et futur. Cette mission incombe aux chefs de gouvernement, a-t-il fait remarquer, et non "à d'autres" (entendez la fonction d'agent de liaison entre les entités francophones que les négociateurs bruxellois avaient confié à Olivier Maingain mais que le MR a "enterrée" en Wallonie et en FWB). Cela "affaiblirait notre institution et ajouterait de la complexité à un moment où nos concitoyens ont besoin de transparence et d'efficacité". A l'instar de M. Jeholet, le président du parlement de la Fédération, Rudy Demotte, a mis en garde contre la montée en puissance des populistes dans les assemblées parlementaires. Il s'est toutefois réjoui de l'absence de député d'extrême-droite dans le parlement francophone. "Il y a 75 ans, la démocratie triomphait après avoir été vaincue par les armes mais, avant, par les urnes. Trois quarts de siècle plus tard, il n'y a dans notre assemblée parlementaire, aucun élu d'extrême-droite, aucun élu qui se réclame des idéologies d'exclusion qui nous ont conduits à l'indicible. Ni en Wallonie, ni à Bruxelles, les appels à la haine n'ont porté, dans un contexte qui, pourtant, peut les faire prospérer. Quel plaisir! Quelle fierté! Mais surtout quelle obligation pour chacun d'entre nous", a-t-il dit. (Belga)

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