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La N-VA répond aux critiques et au veto du PS: "Dans les médias, on est toujours plus fort qu'autour de la table"

Les Nationalistes flamands jouent le rôle du parti raisonnable, qui négocie et fait des concessions pour avancer. Ils rejettent donc la faute du surplace actuel sur les Socialistes, qui eux s'éloignent publiquement de la N-VA et ont même évoqué un 'veto', donc l'impossibilité de gouverner avec elle.

Cieltje Van Achter, vice-président et députée N-VA au parlement bruxellois, était l'invitée de Fabrice Grosfilley jeudi matin. Elle a accepté de faire le point, et ça n'arrive pas souvent avec le parti nationaliste flamand, sur l'état des négociations pour sortir de l'impasse au niveau du gouvernement fédéral.

Il y a eu 30 réunions entre le PS et la N-VA, est-ce qu'on progresse ou pas ?

"Oui, c'est vrai, il y a eu beaucoup de rencontres au niveau des hommes et femmes politiques, mais aussi au niveau des techniciens. Et oui, ça avance, mais bon, si je suis là aujourd'hui…"

Ça veut dire qu'il y a vraiment des négociations et des progrès, ou juste qu'on se parle parce qu'on est poli ?

"Oui, il y a des progrès. Il faut se mettre autour de la table et bien travailler. Nous avons aussi mis des notes sur la table, sur base des programmes différents, pour essayer de trouver un compromis, des solutions".

Mais les Socialistes, eux, disent que ça n'avance pas, que la N-VA ne fait aucun geste, aucun compromis et qu'il n'y a pas de solution possible entre les deux partis…

"C'est clair qu'ils ont fait leurs sorties dans les médias, ils ont prononcé le veto envers la N-VA. Dans les médias, on est beaucoup plus fort qu'autour de la table, c'est clair. Les Socialistes ont fait une lecture assez sélective de notre note, qui n'est pourtant pas le programme de la N-VA. Et ce n'est pas un secret que le PS a une préférence pour la coalition Vivaldi. Mais bon, nous sommes le plus grand parti de Belgique, avec plus d'un million de personnes qui ont voté pour la N-VA, donc nous prenons nos responsabilités envers nos électeurs et on se met autour de la table pour trouver des compromis".

Concrètement, y a-t-il des points de convergence avec le PS ? Par exemple, il veut la pension minimum à 1.500€, la N-VA est-elle d'accord ?

"Oui, nous pensons qu'il faut une 'second life', donc une bonne pension, pour les gens qui ont travaillé toute leur vie, il faut même plus que 1.500€. Et pour les gens qui n'ont pas travaillé, le minimum doit être une pension de 10% au-dessus du seuil de pauvreté. Nous n'avons pas de problème de faire une politique sociale, mais il faut le faire dans un cadre budgétaire, il faut dégager des moyens et donc faire des réformes. C'est ce qu'on négocie autour de la table".

Si dans une semaine on propose à Bart De Wever de prendre une mission royale, il acceptera ?

"Mais oui, il acceptera"

Faudrait-il ça pour qu'on entre vraiment dans une négociation, avec des concessions de part et d'autre ?

"Tout le monde devrait faire des concessions. Tout le monde devrait pouvoir discuter, c'est clair que la Belgique ça ne peut pas être uniquement le programme du PS ou celui de la N-VA".

Certains pensent que la N-VA ne négocie pas, et cherche juste le pourrissement pour montrer que l'Etat belge, ça ne fonctionne plus ?

"Ce n'est pas correct. Nous sommes discrets, nous ne faisons pas de sorties dans les médias par rapport à telle et telle proposition et nous travaillons autour de la table pour trouver une solution. Nous sommes le plus grand parti de Belgique donc nous devons prendre nos responsabilités, et c'est ce que nous faisons".

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