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La pique de Jan Jambon: "Les milliards de la Flandre maintiennent trop de Wallons dans leurs hamacs"

A trois grosses semaines du scrutin, les partis n'hésitent pas à ressortir leurs arguments historiques. Pour la N-VA, c'est le confédéralisme. "Il sera bien sur la table lors de la formation d'un gouvernement fédéral", déclare Jan Jambon.

Pour alimenter son propos, l'ancien ministre de l'Intérieur s'est fendu d'une "bonne" petite pique : "La Flandre transfère des milliards vers la Wallonie, qui maintiennent bien trop de Wallons dans leurs hamacs". Une déclaration choc de la part d'un candidat Premier ministre qui souhaite représenter tous les Belges, et pas que les intérêts du Nord du pays.

Dans son interview au journal flamand Knack, l'ancien ministre de l'Intérieur a évoqué les problèmes de recrutement, en Flandre-occidentale. Les patrons y manquent de main d'oeuvre, et déplorent qu'il y ait peu de candidats francophones, du Hainaut tout proche, pour les postes disponibles. Alors qu'il y a un taux de chômage important dans la province wallonne: "Trop de Wallons restent dans leur hamacs".

La N-VA est coutumière, de ces comparaisons peu flatteuses, à l'égard des francophones. "C'est presque un passage obligé", faisait remarquer notre journaliste Antonio Solimando. "On se souvient qu'à la fondation du parti, la N-VA avait mené une opération du côté des ascenseurs de  Strépy Thieu où elle avait amené sur place 12 fourgons remplis de faux billets de 50 euros pour symboliser les transferts entre le nord et le sud du pays."

En effet, en 2010, Bart de Wever, le président du parti, avait comparé les Wallons à des drogués. "L'argent de la Flandre ne doit plus être pour les Wallons, comme de la drogue qu'on injecte à des junkies", avait-il dit.

Ces déclarations, de Jan Jambon, interviennent deux semaines à peine, après son opération séduction envers les francophones, où il les avait appelés à ne plus avoir peur de la N-VA. 

Et notre journaliste politique d'apporter une précision sur cette notion de transferts: "On rappelle que les "transferts" comme aime les nommer la N-VA. Les transferts, c'est le fait que l'économie flamande est un peu plus florissante. Il y a moins de chômage du côté du nord du pays et donc, une partie de l'impôt payé par les travailleurs flamands sert indirectement à couvrir dans le budget la part d'allocations sociales et de maladie un peu plus importante au sud du pays."

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