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La police belge va désormais traquer les passeurs... et toutes les communes seront obligées d'accueillir leur part de réfugiés

Le ministre de l'Intérieur Jan Jambon débute des actions policières ciblées à partir de la semaine prochaine contre les trafiquants d'êtres humains, a-t-il annoncé dimanche dans l'émission De Zevende Dag sur la VRT. Il a également annoncé que ces actions viseraient l'enregistrement de l'ensemble des réfugiés présents sur le territoire belge. Les actions auront non seulement lieu aux frontières mais également sur les routes régulièrement empruntées par les trafiquants, les aéroports, les lignes ferroviaires telles que celles où circule le Thalys. Jan Jambon a répété par ailleurs que si des communes refusaient d'accueillir des réfugiés sur base volontaire, il y aurait un plan de répartition obligatoire.

Le vice-premier ministre N-VA a assuré que ce faisant la Belgique respectait la Convention de Schengen. Elle n'entend pas reprendre les contrôles systématiques aux frontières. Il y aura cependant des contrôles ciblés visant à appréhender les trafiquants et enregistrer l'ensemble des réfugiés présents en Belgique, avec l'appui de l'Office des étrangers qui prendra en charge les non enregistrés. Dans certains cas, des réfugiés peuvent ne pas souhaiter s'enregistrer en Belgique car ils ambitionnent de rejoindre un autre pays européen.

Ces actions nécessiteront le déploiement de forces policières supplémentaires. "On libère de la capacité au sein même de la police. Nous continuerons à exécuter les tâches essentielles mais les actions policières ciblées auront dorénavant un statut prioritaire en comparaison avec d'autres tâches jugées moins prioritaires", a indiqué Jan Jambon.


Vers un plan de répartition des réfugiés obligatoire?

Le ministre évoquera cette nouvelle situation avec les bourgmestres, qui exercent également des responsabilités en matière de sécurité. Il abordera également la nécessité d'accueillir des réfugiés sur leur territoire. "Chacun devra supporter une partie des charges. De façon volontaire, ce qui fonctionne jusqu'ici, mais si cela devait ne plus suffire, il faudra mettre en place un plan de répartition obligatoire", a-t-il dit.


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