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La Sûreté de l'Etat informe les communes sur leur obligation de renseignement

La Sûreté de l'Etat a organisé vendredi une journée d'information à destination des communes de Belgique, contraintes depuis le 1er septembre de lui transmettre des renseignements sur les comportements suspects de leurs administrés. Bourgmestres, fonctionnaires communaux et de CPAS, police locale et autres autorités communales ont ainsi été invités dans les bâtiments de l'Ecole royale militaire à Bruxelles afin de mieux cerner leur mission de soutien au service de renseignement civil de l'Etat. Depuis le 1er septembre dernier et l'entrée en vigueur de la loi relative aux méthodes de recueil des données, contestée par les associations de défense des libertés individuelles, les administrations locales sont légalement contraintes de transmettre des informations à la Sûreté de l'Etat et peuvent même être sanctionnées si elles ne le font pas. "Ce qui peut sembler anodin pour les autorités locales peut être utile pour nous", a expliqué le patron de la Sûreté de l'Etat, Alain Winants. "Nous ne parlons pas ici d'attitudes illégales, qui doivent faire l'objet d'un traitement judiciaire, mais de comportements interpellants", précise-t-il. Et de citer les cas d'une personne qui déclarerait plusieurs pertes de document d'identité sur un court laps de temps, d'un agent de quartier ou de CPAS qui remarquerait un changement dans la manière de s'habiller d'une personne (pouvant traduire une forme de radicalisation), d'un employé recevant un nombre élevé de demandes de passeports internationaux émanant de personnes bénéficiant d'aide sociale, etc. "Il n'est pas question de recrutement de nouveaux informateurs ni d'incitation à la délation", assure Alain Winants. (ROJ)

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