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Le collectif UTSOPI pointe la précarisation grandissante des prostituées à Saint-Josse

(Belga) "Les amalgames que certains entretiennent entre travail du sexe et traite des êtres humains ne font que générer des conditions de travail de plus en plus déplorables pour celles et ceux travaillent librement", indique lundi le collectif UTSOPI, qui défend les droits des travailleuses et travailleurs du sexe (TDS), en réaction aux articles parus ce week-end dans la presse flamande et faisant état d'un afflux de femmes nigérianes dans le milieu de la prostitution en Belgique.

Selon la police fédérale, a rapporté la presse flamande, de plus en plus de jeunes femmes mineures, souvent originaires du Nigeria, sont obligées de faire des passes à 5 euros, "une situation plus que désolante et révoltante pour notre collectif, qui défend des conditions décentes de vie pour toutes et tous les TDS", souligne UTSOPI. Les amalgames entre travail du sexe et traite des êtres humains "clandestinisent" à l'extrême les personnes victimes de traite, poursuit le collectif qui accuse le bourgmestre de St-Josse, Emir Kir, d'avoir créé "une zone de non-droit, où l'exploitation des TDS peut s'exercer au grand jour, dans des conditions infâmes, ce dont aucune autorité communale ou régionale ne semble s'inquiéter réellement." "La Région de Bruxelles-Capitale, tant à St-Josse qu'à Bruxelles-Ville avec le bourgmestre Philippe Close, devient le théâtre d'une véritable 'chasse aux putes', dans des buts très clairs de gentrification et de spéculation immobilière, le tout camouflé par une prétendue lutte contre la traite des êtres humains", dénonce encore UTSOPI selon lequel "toutes les mesures mises en place jusqu'ici, principalement répressives, ne font qu'accroître la clandestinité et la précarité des TDS". (Belga)

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