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Le Conseil d'Etat belge vient de "réduire à néant un large consensus flamand"

La peu surprenante décision du Conseil d'Etat d'annuler le refus de nomination des bourgmestres de quatre communes à facilités de la périphérie "réduit à néant un large consensus" (ndlr: entre partis flamands) sur l'interprétation de la législation linguistique, a affirmé mardi soir la nouvelle ministre-présidente flamande Liesbeth Homans (N-VA), restée en charge des Affaires intérieures flamandes.

C'est la ministre nationaliste flamande qui avait refusé, en février, de nommer les bourgmestres des communes à facilités de Rhode-Saint-Genèse, de Wezembeek-Oppem, de Drogenbos, et de Linkebeek, après le scrutin local d'octobre dernier. Cette décision a été annulée mardi par la chambre bilingue du Conseil d'Etat qui l'a jugée contraire à des arrêts rendus en 2014 en cette matière.

"Le Conseil d'Etat se rallie à des arrêts précédents relatifs à des arrêtés de non-nomination pris par Geert Bourgeois, alors en charge des Affaires intérieures flamandes" a commenté Mme Liesbeth Homans. La ministre N-VA a jugé "regrettable qu'un consensus appliqué depuis plusieurs années par des ministres successifs de plusieurs tendances politiques en Flandre sur l'interprétation des lois linguistiques et toujours suivi par la chambre néerlandophone du Conseil d'Etat soit ainsi réduit à néant".

Liesbeth Homans a par ailleurs affirmé que l'ensemble de la situation dans ce dossier était la conséquence de la sixième réforme de l'Etat, dans la mesure où "ce n'est, depuis lors, plus le gouvernement flamand qui a le dernier mot sur la nomination des bourgmestres, mais la chambre bilingue du Conseil d'Etat".

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