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Le Kazakhgate continue: c'est Reynders qui aurait impliqué De Decker

Du neuf dans ce qu'on a appelé le Kazakhgate. Une affaire de pots-de-vin dans laquelle le bourgemstre de Uccle, Armand De Decker, avait été mis en cause par le Canard Enchaîné.

Rebelote dans un article du "supplément M" du journal Le Monde qui cite également le ministre des affaires étrangères Didier Reynders.

De nouvelles accusations sont portées à l'encontre des deux hommes du MR dans le magazine. Un ancien préfet a lancé une hypothèse dans ce dossier compliqué entre Etats. De Decker aurait "sensibilisé" trois ministres pour parvenir à ses fins (voir plus bas): "Justice, Finances et Affaires étrangères". 

Selon l'article, De Decker serait entré dans cette affaire par l'intermédiaire de Didier Reynders, alors Ministre des Finances. 

De quoi parle-t-on ?

Tout a commencé en octobre 2009. Nicolas Sarkozy, président de la France, y a rencontré son homologue kazakh, Noursoultan Nazarbaïev. La France entendait alors faire de ce pays riche en matières premières son partenaire "privilégié" en Asie centrale.

En octobre 2010, lors d'une visite à Paris de Noursoultan Nazarbaïev, les deux pays annonçaient d'importants contrats avec notamment la fourniture de 295 locomotives du groupe Alstom et de 45 hélicoptères EC 145. Montant total de ces accords: environ deux milliards d'euros.

Les enquêteurs se demandent si le président kazakh n'a pas conditionné la mise en oeuvre de ces contrats à l'aide de Paris pour sortir un certain Patokh Chodiev d'ennuis judiciaires en Belgique. Une thèse que le président kazakh avait qualifiée de "racontars" en décembre dernier, lors d'une visite à Astana du successeur de Nicolas Sarkozy, François Hollande.

Des conseillers du gouvernement français sont soupçonnés d'être intervenus auprès d'Armand De Decker (MR), bourgmestre d'Uccle et lui-même avocat de Patokh Chodiev.

Armand De Decker, contre forte rémunération entant qu'avocat/conseiller de Chodiev, aurait oeuvré pour influer sur le vote, au printemps 2011, d'un amendement permettant de mettre un terme aux poursuites judiciaires visant Patokh Chodiev et ses associés. De fait, l'homme d'affaires en a bénéficié, ce qui a suscité une polémique en Belgique. 

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