Accueil Actu

Le monde de la culture est-il politisé en Belgique? Attaquée par le ministre-président Demotte, la ministre Greoli répond

Ce mercredi à 7h50 sur Bel RTL, Martin Buxant recevait la Vice-présidente du Gouvernement wallon et Ministre de la Culture, Alda Greoli, pour parler du plan d'investissement du cdH et des attaques dont elle a fait l'objet ce week-end de la part de Rudy Demotte.

Alda Greoli, la ministre de la culture, a fait des mécontents en attribuant le contrat programme, certains théâtres de voyant privés de subventions alors qu’ils étaient subventionnés. Le ministre-président wallon, Rudy Demotte, dit que la ministre l’a dupé. Dimanche, ce dernier était l’invité de Pascal Vrebos après le RTL INFO 13H, et il déclarait: "La ministre a confessé qu’elle avait choisi seule, donc c’est un acte arbitraire. Je regrette qu’un centre culturel, celui de Tournai, devait recevoir 650.000 en arsenic, ne le reçoit pas, mais que dans le même temps, à Namur, ce qu’on dit ne pas être possible à Tournai se passe, même si je veux fermer les yeux sur ce fait, Namur est aujourd’hui dirigé par un bourgmestre cdH, ici j’ai l’impression qu’il y a quand même un peu d’irrespect".



Est-ce qu’il y a une politisation dans l’attribution des subventions ?


"Absolument pas. Pour la première fois en dix ans, un ministre de la culture – il s’agit de moi-même – a osé prendre ses responsabilités et attribuer de nouveaux contrats-programmes, ce qui n’avait plus été fait depuis plus de 10 ans.

Deuxième chose, et j’ai été claire, il s’agit que les centres culturels ne viennent pas manger à deux types de subsides. Les centres culturels ont un subside et un décret, et c’est dans ce cadre-là que le centre culturel de Tournai, comme n’importe quel autre centre culturel, doit être subsidié. Je n’ai jamais fermé la porte au centre culturel de Tournai, mais je suppose que c’est comme ministre-président que Rudy Demotte m’interrogeait sur Tournai…" (Rudy Demotte est le bourgmestre de Tournai, ndlr)

Par ailleurs, en ce qui concerne le théâtre de Namur, c’est un théâtre, et ce n’est pas un centre culturel".


Des institutions symboliques, comme le Forum à Liège, ou le Rockerill à Charleroi, qui voient aussi leur enveloppe diminuer, c’est parce qu’elles ont eu le malheur de se trouver dans des communes socialistes ?

"Le Rockerill ne voit en rien son enveloppe diminuer, puisqu'elle passe de 60.000 à 120.000 euros : le double. Il a eu une enveloppe exceptionnelle l’année passée. D'ailleurs, dans la région du Hainaut, c’est un des endroits où les contrats programme augmentent le plus dans toute la Communauté française. Mais vous m’excuserez, je n’ai pas fait de choix arbitraire, j’ai fait les choix, d’abord en passant par des commissions d’avis. J’ai suivi les commissions d’avis et j’ai suivi, surtout, les critères d’un décret. Donc je peux, devant n’importe qui, m’en expliquer, et le ministre-président le sait aussi bien que moi".


Il est fort politisé, le monde de la culture en Belgique ?

"Peut-être que pour la première fois, les choix ont été faits de façon non politisée. Je sais que c’est difficile à admettre, mais c’est comme ça".

À la une

Sélectionné pour vous