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Le MR s'oppose au voile dans la fonction publique car il a peu d'élus d'origine étrangère? Réponse de Georges-Louis Bouchez

Georges-Louis Bouchez était l'invité de RTL-TVI ce dimanche. Le président du Mouvement réformateur a été interrogé par Christophe Deborsu, qui a exceptionnellement occupé le siège de Pascal Vrebos.

Au centre de l'interview: la nomination de Ihsane Haouach, qui porte le voile, au poste de commissaire du gouvernement auprès l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. Depuis plusieurs jours, le MR dénonce cette décision. Un choix effectué le mois dernier au sein du gouvernement fédéral, dont les libéraux font partie.

Christophe Deborsu: Est-ce que cette opposition que vous avez au voile dans la fonction publique, n'est pas dû au fait que le MR n'a qu'une seule députée d'origine turque ou maghrébine tout parlement confondu? Vous êtes un parti très peu engagé vis-à-vis de cette communauté. Ce n'est pas ça qui fait que vous êtes si dur?

Georges-Louis Bouchez: Votre question est très intéressante à double titre. Premier élément, c'est que vous résumez la question de la neutralité de l'Etat au port du voile. Or j'ai été très clair, ça s'applique pour les croix catholiques.

Christophe Deborsu: Oui mais pour l'instant c'est quand même ça qui est mis en avant.

Georges-Louis Bouchez: Mais à un moment donné, quand vous prenez un principe, il faut être en capacité de l'appliquer à tout le monde. Quand on nous a expliqué, et c'est plutôt les partis de gauche qui étaient très demandeurs, qu'on change les vacances scolaires pour qu'elles n'aient plus une appellation d'une fête chrétienne, mais que ça soit tout public. Vacances de Noël qui devient vacances d'hiver. Vacances de Pâques qui devient vacances de printemps. On nous a dit que c'était au nom de la neutralité et de l'inclusion. Nous appliquons le même principe pour croix, pour les kippas, pour les voiles, pour les signes politiques. Et le deuxième élément qui est très intéressant dans ce que vous dites, c'est que ça montre à quel point ce débat est un débat communautariste. Certains partis, pour aller draguer certaines parties de la population à Bruxelles, sont prêts à bafouer des principes fondamentaux de notre Etat, qui est le principe de neutralité de l'Etat, pour gagner quelques voix à certains endroits. Ce n'est pas le choix du MR. Par contre, nous devons avoir des listes plus diversifiées. Pourquoi? Pas pour faire chic.

Christophe Deborsu: C'est un mea culpa, quelque part?

Georges-Louis Bouchez: Mais bien évidemment. Et je n'ai pas peur de le dire. On doit avoir des listes qui représentent la population. Aujourd'hui, nos listes à Bruxelles aux dernières élections ne représentaient pas assez la population. C'est le travail, avec David Leisterh, avec Alexia Bertrand et tous les gens qui les entourent, c'est le travail que nous menons aujourd'hui.

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