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Le pacte sur les migrations sème la zizanie au gouvernement: la N-VA fait-elle la loi au sein de la majorité?

Le travail d'analyse du Pacte des Nations unies sur les migrations se poursuit au gouvernement. Pour autant, Charles Michel a encore insisté sur le fait que son intention était de signer ce pacte, ce matin sur Bel RTL.

Le Premier ministre, Charles Michel, était l'invité RTL Info ce matin sur Bel RTL. Il est revenu sur le pacte migratoire de l'ONU, qui sème la zizanie au gouvernement.

La N-VA est contre. Et pourtant, Charles Michel entend défendre ce texte, et le signer, le mois prochain à Marrakech. Il l'a confirmé au micro de Martin Buxant.

"Il y a une difficulté sur ce sujet au sein du gouvernement. Et comme chaque fois qu'il y a une difficulté, nous menons le débat au sein du gouvernement sur base d'arguments objectifs. Ce pacte qui est proposé pour les migrations offre, selon moi, un certain nombre d'améliorations pour la coopération européenne et internationale. Le débat va se poursuivre sur le fond. Le gouvernement va continuer à analyser, avec nos partenaires européens, les conséquences de ce texte. Et j'ai annoncé une intention (de le signer) dès le mois de septembre aux Nations unies. Et cette intention, je l'ai confirmée", a affirmé Charles Michel.

Le chef du gouvernement compare le vif débat qui a lieu autour de ce Pacte, auquel s'oppose la N-VA au sein de la majorité, à celui de l'automne 2016 sur l'accord commercial avec le Canada, connu sous l'acronyme CETA. Après d'intenses tractations et des déclarations interprétatives, la Belgique avait accepté de signer l'accord.


La N-VA isolée au sein de la majorité

L'opposition a rappelé à M. Michel sa responsabilité en tant que chef du gouvernement, mais la N-VA l'a fait aussi. "Vous êtes le chef du gouvernement et cela signifie que vous ne pouvez intervenir qu'au nom du gouvernement, au nom des quatre partis qui le composent. Notre groupe vous donne de la marge pour nous convaincre car, jusqu'à présent, nous demeurons avec des questions fondamentales", a averti le chef de groupe N-VA Peter De Roover.

Les nationalistes flamands sont toutefois isolés dans la majorité. Le chef de groupe Open Vld, Patrick Dewael, a appelé le Premier ministre à se rendre à Marrakech pour signer le pacte. Son collègue du CD&V, Servais Verherstraeten, a fait remarquer que jusqu'il y a peu, la N-VA elle-même soutenait le pacte. "Qu'est-ce qui a changé depuis lors?" a-t-il demandé. Quant au MR, il a été sans ambiguité. "La position du MR est claire: le MR soutient le Pacte négocié depuis plus de deux ans", a dit David Clarinval.

Les seuls soutiens de la N-VA sont venus de l'opposition de droite, et plus particulièrement du Vlaams Belang qui a applaudi à l'intervention de M. De Roover. "Si le gouvernement signe ce Pacte, quittez le gouvernement", a exhorté Filip Dewinter.

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